- Potentiel énorme de la diaspora, avec le rôle qu’elle peut jouer dans le développement de l’économie
- L’objectif ultime est de mobiliser les réseaux et les compétences de la diaspora et de les connecter avec les enjeux du développement du pays et les acteurs économiques
- L’obstacle le plus important à l’intégration des TRE dans le service collectif est « l’individualisme » et le manque d’organisation dans un cadre unifié
TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF – Red) – Dans une déclaration à Universnews en marge de Tunisia Global Forum (TGF) dont les travaux ont démarré, ce mardi 23 juillet 2023 à Tunis, Amine Aloulou, président de l’ATUGE Tunisie a souligné que cet événement a été placé comme un premier noyau permettant de rassembler les réseaux et les compétences tunisiennes à l’international : « Nous sommes convaincu du potentiel énorme de cette diaspora et du rôle que peut jouer dans le développement de l’économie, surtout devant les difficultés auxquelles fait face la Tunisie depuis des années et qui sont principalement liées au ralentissement de la croissance et au blocage de l’investissement », a-t-il assuré.
Il a en outre indiqué que l’organisation de cet événement est aussi motivée par la nécessité d’accompagner toutes les dynamiques dont un bon nombre sont positives mais qui existent très souvent dans un contexte très difficile, citant à ce propos la dynamique du concept startup qui touche divers secteurs économiques comme l’automobile, l’aéronautique, l’offshore et la technologique.
Il a aussi évoqué la dynamique du développement régional, estimant que beaucoup d’acteurs essayent d’ailleurs d’investir pour combler le fossé qui existe entre les pays côtiers et ceux de l’intérieur là où il y a beaucoup à faire en terme d’accompagnement des jeunes en terme de compétences et d’idées, selon ce qu’il a dit.
Connecter la diaspora avec les enjeux du développement
Selon lui, l’objectif ultime est de mobiliser les réseaux et les compétences de la diaspora et de les connecter, par la suite, avec les enjeux du développement du pays et les acteurs économiques. En effet, plus d’une centaine d’entreprises et de startups y sont présents et plus de 2 mille personnes participent aux travaux de cet événement, aussi bien des gens issues de la diaspora que des gens des secteurs économiques mais aussi des institutions nationales et des structures d’accompagnement et d’appui.
Amine Aloulou a appelé à ce propos à agir rapidement, tout en mettant à niveau notre environnement, notre cadre législatif et nos institutions et ce, afin de prendre en considération, le changement de la notion de la diaspora notamment au niveau de la qualité (diplômés de l’enseignement supérieur, cadres, ingénieurs, entrepreneurs), dans l’objectif de mettre à niveau les défis auxquels fait face le pays et les enjeux du développement économiques notamment ceux de la transition numérique, écologique , énergétique et de transformation de notre tissu économique.
Le président de l’ATUGE a en outre estimé que cette démarche s’inscrit dans l’objectif d’aller vers une économie tournée vers l’international, économie de la connaissance, de l’innovation plutôt qu’une économie classique telle qu’on a connu depuis quelques décennies.
Le Tunisia Global Forum (TGF) est un grand rendez-vous de business, de networking, de débat et d’échange, axé sur la mobilisation des talents et des écosystèmes d’entreprises et d’innovation, connectant les acteurs qui agissent pour la transformation du pays et son rayonnement dans le monde.
Placée sous le thème : « Diaspora : Une force motrice pour la transformation et le rayonnement de la Tunisie », cette journée a rassemblé plus de 1500 participants, plus de 100 entreprises, startups, clusters, institutions nationales et institutions internationales, autour d’un espace d’exposition dynamique, de conférences plénières impactantes, d’ateliers de réflexion, de talks inspirants, de rencontres B2B génératrices d’opportunités.
L’individualisme est le plus grand obstacle
Quant au ministre des Affaires Etrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger a évoqué l’importance de créer un réseau relationnel entre les compétences tunisiennes à l’étranger, faisant remarquer que l’obstacle le plus important à l’intégration des Tunisiens à l’étranger dans le service collectif est « l’individualisme » et le manque d’organisation dans un cadre unifié.
Il a en outre souligné l’importance d’accorder, du côté de son département, un intérêt spécifique aux Tunisiens à l’étranger parce que la relation avec eux ne se limite pas à la demande de documents mais elle est plus importante, affirmant que le ministère veille à renforcer la confiance mutuelle.
Il a mis l’accent sur le fait que les Tunisiens à l’étranger doivent s’organiser pour participer au processus de développement du pays, mais tout en mettant en place un cadre unifié unissant tout le monde.
A cette occasion, le ministre a présenté le Forum national des compétences tunisiennes à l’étranger, qui sera organisé par le ministère des Affaires étrangères les 6 et 7 août 2024 et auquel participeront environ 200 Tunisiens à l’étranger, ajoutant qu’ils auront des rencontres directes avec des hauts responsables de l’Etat. L’objectif est de renforcer les relations entre les compétences tunisiennes à l’étranger, et à élaborer un plan d’actions et mettre en œuvre des recommandations dans une démarche participative.