TUNIS – UNIVERSNEWS (Justice) – La campagne d’épuration se poursuit, avec l’intention de ne pas permettre à quiconque à la reddition des comptes, même si certains se prévalaient contre la dictature, alors que, lorsqu’on leur a donné un peu de pouvoir, ils et elles l’ont exploité d’une manière outrancière, comme c’est le cas de Sihem Be Sedrine qui a échappé à la justice, se croyant au-dessus de la loi.
Le juge d’instruction du Pôle judiciaire économique et financier a délivré, jeudi, un mandat de dépôt à l’encontre de Sihem Ben Sedrine, ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) dont le mandat avait expiré, selon Fethi Rebii, membre du comité de défense.
L’avocat a indiqué que sa cliente avait été interrogée au sujet de plusieurs dossiers, dont celui de la Banque franco-tunisienne. La décision est fondée sur 15 articles du code pénal, a-t-il dit.
Le sixième juge d’instruction près le pôle judiciaire économique et financier avait décidé, lors de l’audience du 24 mai dernier, de reporter l’audition de Sihem Ben Sedrine à une date ultérieure dans le cadre d’une plainte déposée par une fonctionnaire de l’instance concernant « la falsification du rapport final » de l’instance, selon une précédente déclaration de l’avocat de Ben Sedrine, Fethi Rebii.
Ben Sedrine est accusé dans 6 affaires liées à sa mission à la tête de l’IVD. Elle est notamment, poursuivie pour « falsification dans le but de se procurer des avantages d’une banque impliqué dans une affaire de corruption ». Elle avait été maintenue en état de liberté mais interdite de voyage.
L’instance Vérité et Dignité a été créée en 2014 dans le but d’enquêter sur les violations des droits humains commises depuis 1955. Elle a élaboré un rapport final qui a été publié dans le JORT en 2020, mais qui avait été contesté, après des agissements suspects dans ses conclusions.