- 17 suspects arrêtés et Alger accuse l’entité sioniste et un « pays nord-africain »
- La justice algérienne avait lancé un mandat d’arrêt international contre Ferhat Mehenni, et Tebboune avait appelé la France à extrader le chef du «MAK»
TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – Le ministère algérien de la Défense a révélé, hier mercredi, avoir déjoué un complot terroriste visant la stabilité de l’Algérie, derrière lequel se trouvait l’organisation séparatiste « MAK », que le gouvernement algérien qualifie d’organisation terroriste.
Le rapport du ministère de la Défense, repris par la presse algérienne, indique que le 4 août, un Algérien a été arrêté avec son épouse au port de Bejaia. Il venait de Marseille avec des armes cachées dans sa voiture, et selon ses aveux, ces armes allaient être distribuées aux partisans de l’organisation pour mener une opération terroriste en Algérie à la veille des élections algériennes prévues pour le mois prochain.
La télévision d’Etat algérienne a, aussi, annoncé le même jour la mise en échec d’un « complot ourdi par un réseau terroriste séparatiste avec le soutien de l’entité sioniste et d’un pays nord-africain ».
La même source a ajouté, dans un flash info, que « les protagonistes du complot projetaient de mener une action armée à l’intérieur du territoire national avec la complicité de parties internes séparatistes », sans fournir plus de détails.
Pour sa part, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a indiqué, par voie de communiqué, qu’elle « a procédé au démantèlement de l’activité d’un groupe criminel affilié à l’organisation terroriste MAK, dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bejaïa et Bouira en Kabylie (centre) ».
Le communiqué ajoute qu’à la suite de l’opération sécuritaire, 17 suspects ont été arrêtés au motif qu’ils « projetaient de mener des opérations armées visant à compromettre la sécurité et l’unité nationales, avec la complicité de partis internes d’obédience séparatiste (en référence à l’organisation MAK) ».
Le « Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie », connue sous l’acronyme (MAK), est un mouvement séparatiste fondé en 2002, dont la plupart des dirigeants résident en France.
Depuis sa création, il revendique l’indépendance des provinces habitées par des Berbères (ou Amazighs), à l’est de la capitale Alger et avait annoncé en 2010 la formation d’un gouvernement provisoire pour cette région. L’organisation indépendantiste, a été classée « terroriste » par Alger, au mois de mai.
Fin septembre dernier, la justice algérienne avait lancé un mandat d’arrêt international contre Ferhat Mehenni, alors que le président Tebboune, avait appelé les autorités françaises à extrader le chef du «MAK».
« Les preuves numériques et les aveux des suspects lors de l’enquête préliminaire ont démontré que les membres de ce groupe terroriste étaient en contact permanent avec des parties étrangères via l’espace cybernétique (internet). Le groupe était actif sous couvert d’associations et d’organisations de la société civile implantées au sein de l’entité sioniste et dans un pays nord-africain (sans le citer) », indique le communiqué de la DGSN.
Le communiqué précise que « les perquisitions des domiciles des suspects ont été effectuées sous la supervision des autorités judiciaires compétentes, et ont permis la saisie de documents attestant de contacts permanents avec les institutions de l’entité sioniste, des armes, du matériel militaire, des emblèmes et des tracts de propagandes appartenant à l’organisation terroriste MAK ».
Le 18 mai, la Présidence Algérienne avait classé les mouvements « Rachad » (d’obédience islamique) et « MAK » sur la liste des « organisations terroristes », les accusant de tenter de « déstabiliser le pays et d’attenter à sa sûreté ».