TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – La classe politique française respire enfin et n’est plus sur les dents, après le suspense entretenu par le président de la République Emmanuel Macron qui vient de désigner Michel Barnier en tant que premier ministre. Ce choix était attendu depuis 51 jours, surtout que Macron ne veut pas que son chef du gouvernement soit censuré et qu’il ne plaise pas aux partis.
Le profil de Michel Barnier, figure expérimentée des Républicains au riche parcours en France et à l’échelle européenne, semble être le plus plébiscité, ces dernières heures, par l’Élysée pour être nommé Premier ministre.
Dans cette période de grand flou autour du futur Premier ministre, le nom de Michel Barnier, 73 ans, homme reconnu pour son expérience et sa maturité, est apparu depuis mercredi soir.
Alors que le profil de Xavier Bertrand commençait à prendre de plus en plus d’ampleur, éclipsant même celui de Bernard Cazeneuve, celui-ci s’est doucement retrouvé écarté, notamment en raison des menaces de censure du côté du Rassemblement national.
C’est dans ce contexte d’instabilité que l’hypothèse Michel Barnier, personnalité expérimentée issue de la droite, qui avait déjà été consultée par Emmanuel Macron en juillet dernier, a refait surface dans les négociations à l’Elysée.
Membre de l’UDR, du RPR, de l’UMP et enfin de LR, Michel Barnier représente la droite depuis près de cinquante ans. Une expérience non-négligeable pour cette nouvelle «piste sérieuse» pour Matignon.
Ces dernières années, il a d’ailleurs tenté de prendre de l’ampleur au sein de sa famille politique, en s’invitant notamment à la course à l’investiture des Républicains pour la présidentielle de 2022, à laquelle il a finalement terminé en troisième position avec 23,9% des voix, derrière Éric Ciotti et Valérie Pécresse.
Son nom avait également été cité, un temps, pour prendre la tête de la liste LR pour les élections européennes. Finalement, François-Xavier Bellamy lui avait été préféré.
Michel Barnier dispose d’une très grande expérience. Député, de 1978 à 1993, eurodéputé mais aussi sénateur, il a également été membre de plusieurs gouvernements. Il a ainsi été ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Pêche puis délégué aux Affaires européennes et aux Affaires étrangères. Des fonctions occupées durant les mandats de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
Le Savoyard s’est également illustré comme commissaire européen à deux reprises. Après avoir joué un rôle crucial dans la régulation des marchés financiers après la crise économique de 2008, puis avoir été l’architecte de l’Union bancaire européenne, une initiative pour superviser les banques de la zone euro, il a officié en tant que négociateur en chef dans la préparation du Brexit.