TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) vient de publier la 17ème édition de l’Indice mondial de l’innovation (Global Innovation Index GII- 2024). L’Indice évalue les capacités, les performances et les faiblesses des pays étudiés en matière d’innovation à travers 81 indicateurs répartis en 7 composantes : institutions, capital humain et recherche, infrastructures, fonctionnement des marchés, performance des affaires, produits de connaissances et de technologies, produits de la créativité.
L’édition 2024 du GII met l’accent sur l’entrepreneuriat social comme vecteur d’innovation pour un changement positif.
Ce rapport a classé la Tunisie à la 4ème place en Afrique et à la 81ème dans le monde sur un total de 133 pays listés avec un score de 25. Premier enseignement à tirer de ce dernier classement : la Tunisie enregistre ainsi son recul pour la 4ème année consécutive, et ce, à un moment où les responsables d’appui à l’investissement et à l’innovation ne cessent de marteler, depuis des années, qu’avec la disparition des avantages comparatifs liés aux bas salaires et au positionnement stratégique, le site de Tunisie de production internationale ne serait compétitif qu’à la faveur de l’innovation.
Points forts et point faibles de la Tunisie
Malheureusement, au regard de ce recul pour la 4ème année consécutive au classement mondial de l’innovation mondial (65e en 2020, 71e en 2021, 73e en 2023) vient illustrer de manière éloquente le peu de progrès accompli en la matière.
Par composantes, les mauvais classement de la Tunisie sont perceptibles à travers:
* le faible niveau de performance en perfectionnement des affaires (119ème) en rapport avec le manque de synergies entre les différents acteurs de l’innovation (universités, entreprises).
* Les infrastructures en rapport avec le niveau insuffisant de formation brute de capital.
Au rayon des performances, voire des bons classements, le rapport retient un niveau de capital humain et de recherche universitaire performant (47ème à l’échelle mondiale). Ce dernier indicateur vient prouver la capacité du système éducatif tunisien de former des compétences et des talents dans les secteurs clés de l’innovation et à produire une recherche scientifique de qualité.
A l’échelle maghrébine, le Maroc fait mieux que la Tunisie
Autres indicateurs pour mesurer les progrès accomplis en Tunisie : A l’échelle africaine, on trouve Maurice (55ème mondial) en tête du classement avec un score de 30.6, suivi du Maroc (66ème mondial) avec un score de 28.8 et l’Afrique du Sud (69ème mondial) avec un score de 28.3. Suivent l’Égypte qui figure à la 5ème place africaine et 86ème mondiale avec un score de 23.7, le Botswana (86ème mondial) avec un score de 23.1 et le Cap Vert ((90ème mondial) avec un score de à 22.3. Viennent ensuite le Sénégal en 8ème position africaine position (92ème mondial) avec un score de 22, suivi de près par le Kenya (96ème) avec un score de 21. Le Ghana complète le TOP 10 des pays africains africain (101ème mondial) avec un score de 20.
A l’échelle mondiale, la Suisse est le pays le plus innovant sur 133 pays évalués au total, avec un score de 67.5. Suivie de la Suède avec un score de 64.5, des États-Unis avec un score de 62.4, Singapour avec un score de 61.2 et le Royaume-Uni avec un score de 61.
Dans le TOP 10 des pays les plus innovants dans le monde, figurent aussi la République de Corée avec un score de 60,9, suivie de la Finlande avec 59,4, le Pays-Bas avec 58,8 et l’Allemagne avec 58,1. Enfin, on trouve le Danemark à la 10ème position mondiale avec un score de 57,1.