TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – L’expert Sami Jallouli a décrit la proposition visant à limiter la fuite des cerveaux est « une magouille, comme l’ont qualifié un certain nombre de députés », qui vise à imposer des lois tyranniques et répressives, alors qu’il aurait mieux valu que les députés agissent pour réformer l’arsenal des lois internes, créer des emplois, libérer l’initiative privée et s’ouvrir sur le monde.
Un Tunisien est capable de procurer de la richesse, en Tunisie, s’il bénéficie des opportunités que lui accordent les pays vers lesquels il immigre. Si la Tunisie disposait d’un système juridique et économique ouvert et fluide, et non un système économique féodal soumis à l’autorité de quelques lobbyistes ou souffrant d’une administration gouvernementale corrompue. Les preuves nous arrivent, a-t-il martelé, de la situation critique des entreprises industrielles et commerciales gouvernementales qui sont en faillite ou au bord de la faillite.
Il est à remarquer que le chapitre proposé à ajouter au projet de loi de finances 2025 visant à la limitation de la fuite des cerveaux. Il prévoit notamment l’obligation pour les diplômés des universités tunisiennes dans les domaines de la médecine, de l’ingénierie et des spécialités de haute technologie qui choisissent de travailler à l’étranger pendant les cinq premières années suivant l’obtention de leur diplôme, de payer 50 % des frais de leurs études universitaires qu’ils ont accomplies en Tunisie, à l’État tunisien. Ces montants devraient être versés par tranches annuelles selon un calendrier convenu entre le diplômé et le ministère de l’Enseignement supérieur.
En revanche, les diplômés qui reviennent travailler en Tunisie avant l’expirations des cinq premières années, à compter de la date de leur départ, sont exemptés de cette obligation, à condition qu’ils restent et travaillent en Tunisie pendant une période d’au moins trois années successifs.
Le texte de cette proposition souligne que les fonds générés par ces nouvelles taxes seront affectés à l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et au développement des infrastructures des universités tunisiennes.
Dans un autre post, sur sa page Facebook, Jallouli ajoute : « Ceux qui font des études de médecine et d’ingénierie sont nos fils et nos filles, et leurs études sont payées avec les impôts que paient les Tunisiens. Quant à la mentalité féodale, elle ne bâtit pas un pays ».