
Tunis, UNIVERSNEWS (Santé) – Les anticoagulants (Sintrom®) ne sont pas administrés à tous les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, mais uniquement à ceux présentant un risque élevé de thrombose ou d’embolie en raison d’arythmies cardiaques, de prothèses cardiaques métalliques ou d’autres causes diverses. Si le patient prend des anticoagulants, une surveillance périodique (surveillance Sintrom®) est nécessaire pour ajuster la dose. Son effet secondaire le plus important est l’apparition de saignements, parfois sévères. Les tests sanguins permettent de mesurer l’effet de l’anticoagulant dans le sang ; mieux vaut utiliser l’INR car ce test est plus précis. Il existe des variations individuelles importantes, la dose efficace doit être ajustée pour chaque patient grâce au test (INR).
Il est vrai que le jeûne peut perturber l’équilibre de l’anticoagulation, entraînant souvent une élévation de l’INR. La Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire informe les patients qui sont sous Sintrom et qui font le jeûne du mois de Ramadan qu’ils doivent systématiquement réaliser un TP INR sanguin pour vérifier leur niveau anticoagulation. Dr Faouzi Addad, cardiologue, recommande à tous les patients sous Sintrom de refaire une INR entre le 10ᵉ et le 15ᵉ jour de jeûne afin de prévenir tout risque hémorragique.
« Une INR à 5 signifie que la patiente est cinq fois plus anticoagulée que la normale, ce qui augmente considérablement le risque de saignement », a souligné Dr Faouzi Addad, cardiologue qui précise que le jeûne peut perturber l’équilibre de l’anticoagulation, entraînant souvent une élévation de l’INR. Les patients qui sont sous Sintrom et qui font le jeûne du mois de Ramadan doivent systématiquement réaliser un TP INR sanguin pour vérifier leur niveau anticoagulation. En effet il a été démontré une augmentation de l’INR de 46% au 10ème jour du mois de Ramadan »
Dr Faouzi Addad, recommande à tous les patients sous Sintrom de refaire une INR entre le 10ᵉ et le 15ᵉ jour de jeûne afin de prévenir tout risque hémorragique. Dans une étude qu’il avait réalisée et publiée il y a plus de 11 ans dans la prestigieuse revue British Journal of Haematology, il a démontré une élévation moyenne de 46 % de l’INR pendant le Ramadan, avec plusieurs cas d’hémorragie. Un simple contrôle strict de l’INR permet d’éviter ces complications. (M.S)