- Le gouvernement devrait valider les nouvelles donnes à Nidaa
- Boujemâa Remili, Mahmoud Ben Romdhane et Saïd El Aïdi pourraient nous rejoindre
A l’issue de la conférence de presse conjointe entre Nidaa et Machrou, tenue, ce matin du mardi 11 juin 2019, Selma Elloumi a eu une première apparition à Midi show sur les ondes de radio Mosaïque Fm.
Tenant un langage rationnel, pragmatique et équilibré, Selma Elloumi a évité de tomber dans arcanes des polémiques. « Notre fusion avec Machrou nous permet de regarder l’avenir avec l’espoir de réunir de maximum de forces politiques qui nous ressemblent, d’où nos contacts avec Al Badil, avec plusieurs personnalités proches de nous et de nos visions dont Saïd El Aïdi, Mahmoud Ben Romdhane et Boujemâ Remili, et même avec Tahya Tounès.
Et d’ajouter que l’objectif principal demeure le rassemblement du plus grand nombre sensibilités appartenant à la grande famille démocratique, progressiste et centriste tout en précisant qu’il s’agit du même souci du président de la République Béji Caïd Essebsi.
« Pour le moment, nous sommes en phase de structuration afin de faire émerger un groupe solide et homogène sans alter egos, a-t-elle indiqué encore tout en mettant l’accent sur la nécessité d’avoir un programme clair pour les différents volets de la vie nationale, économique, politique et sociale.
Et d’ajouter que le nouveau groupe compte se présenter avec des listes communes aux législatives, mais que rien n’a été fixé pour la présidentielle avant de préciser qu’elle ne pense pas, dans l’état actuel de choses, à se présenter à la magistrature suprême.
Priée de donner son avis sur le projet d’amendements de la loi électorale, Selma Elloumi a dit clairement que le contenu de la proposition comprend des aspects positifs mais certains points doivent être révisés voire enlevés car il ne faut pas que les amendements soient interprétés comme étant élaborés sur mesure pour ou contre des personnes ou des parties bien déterminées.
Tout en se prononçant cotre le populisme, Mme Elloumi n’a pas voulu se prononcer sur la nature de ses rapports avec Nabil Karoui, sur le plan politique, mais a rappelé avec force qu’il s’agit d’un ami qui était au sein du même projet de Nidaa.
Amenée à parler de la question cruciale de la représentativité de Nidaa, Selma Elloumi a fait un exposé détaillé et clair. Le Congrès de Nidaa a débouché sur l’élection d’un Comité central qui a procédé, à son tour à l’élection d’un Bureau politique et d’un président.
Et le clan dit de Monastir, qui n’avait pas reconnu les résultats desdites élections, n’a réuni que 83 voix dont la moitié par procuration alors que la faction de Hammamet a obtenu 115 voix, soit plus de la moitié des 217 membre sans oublier pratiquement tout le bloc des députés de Nidaa ne reconnaît que l’appartenance au groupe d’Hammamet, ce qui fait qu’actuellement, associés à ceux de Machrou, ils forment, désormais le 2ème groupe au sein de l’ARP derrière celui d’Ennahdha.
Selma Elloumi, n’hésite pas lancer un appel à Mohamed Fadhel Mahfoudh, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’Homme, pour qu’il valide les données de la nouvelle configuration chez Nidaa issue des assises du congrès.