
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Pour ses cent premiers jours au gouvernail de la Maison Blanche, le nouveau président élu Donald Trump a tenu le monde entier en haleine… avec même les Américains qui commencent à en baver de ses décisions anachroniques et hétéroclites. Entre droits de douanes éhontés, fermeture de nombreuses agences, mettant bon nombre de ses compatriotes au chômage… Trump n’en démord pas, au point qu’on pense qu’il est en train de régler ses comptes avec tout le monde.
A cette occasion qui est célébrée aux Etats-Unis, Donald Trump a tenté mardi 29 avril de rassurer une Amérique inquiète, qu’il a profondément ébranlée en cent jours d’une présidence brutale, frénétique et chaotique, véritable séisme institutionnel dont les répliques se font sentir dans le monde entier.
Si le premier mandat de Donald Trump nous avait habitués à l’imprévisibilité, depuis le 20 janvier dernier, pas un jour ne s’est écoulé sans que le locataire de la Maison Blanche ne sature unilatéralement l’agenda. Il décrète à tout-va, multiplie les annonces suivies de contre-annonces, les volte-face, les provocations, quotidiennement. Son homologue ukrainien est un « dictateur », lance-t-il. Puis il ne s’en souvient pas, ça l’étonne, et ça fait parler encore.
L’heure est à l’application du « projet 2025 », issu de l’ultra-conservatrice Heritage Foundation ; l’heure est au bureau de la foi, au réveil contre les excès du « wokisme », contre les transgenres accusés de vouloir convertir des enfants, et contre ceux qui vivent, selon la nouvelle administration, aux crochets de l’État fédéral, souvent étrangers ou à l’étranger, profiteurs sinon pire, dans le cas de celui qui arrive du mur, à la frontière du Mexique.
Une cote de popularité au plus bas
Pourtant, alors que le mercredi 30 avril marque le seuil symbolique de cent jours depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump est au plus bas dans les sondages. Plusieurs enquêtes d’opinion le donnent désormais comme le président des Etats-Unis le plus impopulaire à ce stade de son mandat depuis plusieurs décennies. L’homme d’affaires républicain paye ses décisions économiques radicales, qui suscitent plus de désapprobation que de soutien au sein de l’opinion publique américaine. Même sa politique en matière d’immigration commence à être remise en cause par une majorité d’Américains, à en croire les sondages.
La cote du président américain est très loin de celle de ses prédécesseurs récents à ce stade de leur mandat. C’est sa politique économique qui inquiète particulièrement, aussi, alors qu’il a engagé une hausse radicale des droits de douane.
Aujourd’hui, le président des Etats-Unis n’est plus soutenu que par 43,5% des américains en moyenne (avec une marge d’erreur d’un point). C’est plus de 7 points de pourcentages de moins qu’au pic d’opinions favorables de ce deuxième mandat (50,7%), atteint une semaine après son investiture, le 27 janvier. A l’inverse son pourcentage d’opinion défavorables a désormais grimpé à 53%, contre 41,8% à son plus bas niveau, le 24 janvier.
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