
- L’encours des Bons du Trésor a franchi un nouveau cap atteignant 30,12 Milliards DT
- Une hausse de 5,77 %, soit +1,64 milliard DT en glissement annuel.
- Les Bons du Trésor Assimilables (BTA) ont connu une flambée remarquable. Leur encours a bondi de 65,99 %, atteignant 26,47 Milliards de dinars
- Une recomposition significative de la structure de la dette publique à travers ces instruments
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – L’encours des Bons du Trésor a franchi un nouveau cap, atteignant 30,12 Milliards de dinars à la mi-juillet, selon les dernières statistiques publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Un an plus tôt, cet encours s’élevait à 28,48 Milliards de dinars. Cette évolution traduit une hausse de 5,77 %, soit +1,64 milliard de dinars en glissement annuel.
Derrière cette progression globale se cache une recomposition significative de la structure de la dette publique à travers ces instruments. En effet, l’État tunisien a drastiquement réduit son recours aux Bons du Trésor à court terme (BTC), dont l’encours a chuté de 70,85 %, passant de 12,53 milliards de dinars à seulement 3,65 Milliards de dinars en l’espace de douze mois.
À l’inverse, les Bons du Trésor Assimilables (BTA), généralement émis sur des maturités plus longues et à des conditions financières souvent plus avantageuses, ont connu une flambée remarquable. Leur encours a bondi de 65,99 %, atteignant 26,47 Milliards de dinars au 15 juillet 2025, contre 15,95 milliards de dinars à la même date en 2024.
- Une gestion plus soutenable de la dette ?
Cette évolution traduit une orientation plus marquée vers un financement de moyen à long terme. Une stratégie que les experts jugent globalement favorable à la soutenabilité de la dette publique, les taux d’intérêt appliqués aux BTA étant généralement inférieurs à ceux des BTC, qui pèsent plus lourdement sur le service de la dette à court terme.
Ce repositionnement sur les BTA peut être interprété comme un signal positif : il traduit une volonté de lisser l’échéancier de la dette publique et de réduire le risque de refinancement à très court terme.
- Une confiance relative des investisseurs
L’évolution de l’encours est également un indicateur indirect de la perception du risque souverain par les investisseurs. L’appétit pour les BTA peut refléter une certaine confiance dans la capacité de l’État tunisien à honorer ses engagements sur des horizons plus longs. Toutefois, cette dynamique ne doit pas occulter la contrainte croissante de financement du Trésor, dans un contexte budgétaire tendu et face à des besoins structurels importants.
En somme, si le recentrage vers les instruments à long terme est salué sur le plan de la gestion de la dette, il témoigne également d’un recours toujours soutenu à l’endettement public pour couvrir le déficit budgétaire.