
L’angoisse de la rentrée… et la manière de la gérer!!!
Tunis, UNIVERSNEWS (Education) – Aujourd’hui, c’est la rentrée scolaire. Si pour beaucoup d’enfants le retour à l’école est souvent synonyme d’excitation et de retrouvailles avec les amis, pour d’autres elle peut être source d’angoisse. Une situation difficile à identifier et à gérer pour les parents.
Cette rentrée marque souvent un regain d’anxiété, principal symptôme de ce mal qui conduit à déserter les bancs de l’école pour certains élèves. « Le moment où il y a un énorme pic, c’est souvent à la rentrée du mois de septembre, parce que c’est un gros changement. On n’ose pas parler à son camarade de classe, ni même lever la main pour prendre la parole. A la place, on préfère écouter l’enseignant nous présenter la nouvelle année.
Les rentrées ont longtemps été synonymes de blocages, et de découragement et d’angoisse. Les symptômes de l’angoisse de la rentrée scolaire ne sont pas toujours faciles à identifier. Ils peuvent varier d’un enfant à l’autre. L’un des signes les plus courants est un changement de comportement. Un enfant habituellement joyeux et sociable peut devenir irritable, renfermé, voire hypersensible. L’apparition de symptômes physiques tels que des maux de tête, des douleurs abdominales ou des nausées peut aussi être un indicateur d’angoisse scolaire», explique Lilia Besbès, coach en aide parentale qui explique que «l’enfant en quittant ses parents pour une première fois peut ressentir de l’angoisse et de la frustration reliés au sentiment d’attachement aux parents.
L’enfant peut croire que L‘école ou la maternelle est une sorte de punition pour lui. Si les parents avec toute bonne intention ont punit l’enfant par la peur. Le mettre seul dans sa chambre après une bêtise, si l’un des parents en se fâchant à l’habitude de dire : «Je vais partir», cela peut créer un sentiment de peur de l’abandon qui va se manifester au moment d’aller en crèche ou au jardin d’enfants. Si l’enfant n’est pas rassuré, face à l’insistance des parents à l’emmener de force à la maternelle, cette peur peut prendre un aspect plus profond et se transformer en phobie. Il est vrai que l’anxiété générée par l’idée de retourner à l’école touche un enfant sur cinq. Dans 1% à 2% des cas, cette angoisse peut se transformer en phobie scolaire. Et sur le chemin de l’école, les enfants ne sont pas les seuls à claquer des genoux : 87 % des parents se disent stressés par la rentrée.
Écouter et rassurer
Face à ces craintes, Lilia Besbès conseille de réagir avec empathie et compréhension. «La première chose à faire est d’écouter l’enfant, souligne la spécialiste. Il est important qu’il se sente compris et soutenu. Encouragez-le à exprimer ses peurs et ses préoccupations sans minimiser ses sentiments. Expliquez-lui que ce qu’il ressent est normal, et que l’angoisse peut être surmontée avec le temps et des efforts. La thérapie est une excellente approche pour traiter les peurs et troubles chez l’enfant, mais elle ne peut être efficace pour l’enfant que si les parents contribuent à leur tour dans ce processus. Le comportement des parents peut représenter plus de 50% de la réussite du travail avec le pédopsychiatre. Il est important que les parents établissent une relation de confiance avec les enseignants, d’échanger avec eux, afin de permettre à l’enfant de se sentir en sécurité et avoir l’impression qu’il est dans son territoire ce qui va faciliter par la suite le processus de détachement. Ils doivent éviter de transmettre leurs propres angoisses à leurs enfants. Ces derniers ressentent et absorbent facilement les émotions de leurs parents» (M.S)