
Nouveaux ouvrages: La communauté grecque, les exilés espagnols et les rabbins juifs de Tunisie
Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – Trois nouveaux ouvrages de la Collection Tunisie Plurielle, consacrés respectivement à la communauté grecque de Tunisie, aux exilés espagnols, ainsi qu’aux rabbins juifs, seront présentés, le jeudi 25 septembre, à la Médiathèque de l’Institut français de Tunisie (IFT). Ces ouvrages sont tous parus en 2025 chez Santillana, une maison d’édition tunisienne spécialisée dans les ouvrages de sciences humaines et sociales.
Les auteurs et le directeur de la collection seront présents à cette rencontre-débat (18h-19h30) pour une plongée au cœur de la collection Tunisie Plurielle, et autour des enjeux de la culture tunisienne contemporaine.
En collaboration avec la librairie Al Kitab, une séance de vente-dédicace des ouvrages aura lieu à l’issue de la rencontre.
Selon les dernières publications disponibles en ligne, deux des ouvrages de la Collection Tunisie Plurielle sont en Français: « Les réfugiés espagnols en Tunisie – L’exil républicain » de Béchir Yazidi et « La Communauté Grecque de Tunisie (16ème-21ème siècle) » d’Antonis A.Chaldeos.
Le troisième est un ouvrage en arabe « Les Rabbins juifs en Tunisie à l’époque de la colonisation française » de Sameh Metoui. Ci-après des synopsis de ces trois ouvrages
Les réfugiés espagnols en Tunisie – L’exil républicain de Béchir Yazidi (144 pages)
La fin de la guerre civile espagnole (1936-1939), fut marquée par la chute de la ville de Carthagene, considérée comme dernier poumon de la seconde république espagnole.
Cet événement obligea l’amiral de la flotte républicaine à donner l’ordre à tous les responsables des différentes unités navales de partir et » « ne sachant à quel gouvernement s’adresser, il donne l’ordre, après avoir consulté ses commandants de bord, de mettre le cap sur Bizerte » ».
Le départ de cette flotte constitua un épisode important de la guerre civile et la fin de la résistance républicaine. L’arrivée de cette flotte au début du mois de mars 1939 à Bizerte donna lieu à toute une organisation des préparatifs de la part des autorités françaises pour gérer convenablement la situation. Ce fut également les débuts d’une nouvelle vie pour les 4.000 marins réfugiés loin de leur patrie et de leurs familles.
La Communauté grecque de Tunisie (16e -21e siècles) d’Antonis A.Chaldeos (260 pages)
La communauté grecque de Tunisie que nous avons le plaisir de présenter aux lecteurs, a été écrit par l’historien grec Antonis Chaldéos et il a été traduit du grec au français, par mon ami Dr Spiros Ampelas (médecin franco-grec natif de la ville de Sfax en Tunisie). Il s’agit d’un nouveau livre qui vient s’ajouter à la série des titres publiés dans le cadre de la collection Tunisie Plurielle de la maison d’édition Santillana. Outre le fait qu’il s’agit d’une belle illustration de l’affirmation citée plus haut que l’histoire ne s’efface pas, par ce choix de livre , la collection « Tunisie plurielle » confirme qu’elle veut être un espace d’interactions et d’échanges, tendant la plume aussi bien aux écrivains tunisiens qu’aux auteurs et témoins qui, pour l’avoir connu ou habité, entretiennent des liens avec la Tunisie (Habib Kazdaghli)
Les Rabbins juifs en Tunisie à l’époque de la colonisation française
(أحبار اليهود في البلاد التونسية زمن الاستعمار الفرنسي) de Sameh Metoui (354 pages)
Dans cet opus, les rabbins sont sortis de l’espace privé vers l’espace public, après avoir été, pendant des siècles, totalement engagés dans leur mission religieuse et spirituelle auprès des membres de la communauté juive, sans vraiment s’exprimer sur leurs conditions religieuses et sociales.
Par ce travail, les rabbins sont devenus des acteurs actifs de l’histoire et dans la vie de leur communauté en particulier, souligne l’autrice dont la recherche était basée sur leurs biographies, déclarations et positions parues dans les journaux ou bien les correspondances publiée après l’annonce des réformes des autorités coloniales en vue de réglementer la pratique religieuse en général dans tout le pays. Dès son installation en Tunisie, le régime colonial a opté pour de nouvelles juridictions, dans l’objectif d’asseoir son autorité afin d’éviter toute tentative de soulèvement populaire.