EXCLUSIF – Trois départs de poids à la BCT : un savoir-faire exporté… mais un vide inquiétant!!!

  • Trois chocs successifs à la BCT : un trio de poids quitte l’institution
  • Nabil Felfel, stratège de la stabilité financière, prend la tête du FGDB
  • Exil doré : Béchir Trabelsi, maître des réserves et des marchés, rejoint une grande institution financière à New York
  • La BCT ne se prive-t-elle pas de ses meilleurs atouts à un moment où son rôle apparaît plus vital que jamais ?

Tunis – UNIVERSNEWS (Exclusif – Finances) – La Banque Centrale de Tunisie (BCT) traverse un moment charnière. Trois de ses hauts responsables viennent d’être appelés à des fonctions stratégiques à l’intérieur du pays ainsi qu’à l’étranger. Si ces nominations consacrent la réputation et l’expertise des cadres de la BCT, elles soulèvent en parallèle une inquiétude grandissante : que restera-t-il de l’institution après le départ de tant de figures clés ?

La haute sphère financière tunisienne connaît une recomposition qui ne manque pas de soulever interrogations. Deux figures majeures de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) viennent d’être propulsées à la tête d’institutions clés : l’une au Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires (FGDB), l’autre à la direction générale d’une grande banque publique récemment secouée par un scandale.

Derrière cette « exportation » du savoir-faire de la BCT, se cache toutefois un revers : ces départs risquent de créer un véritable vide au sein de l’institution monétaire, déjà soumise à de fortes pressions liées à la liquidité, à la transparence et à la confiance des déposants.

  • Nabil Felfel succède à Jaafar Khatech au FGDB : un nouveau souffle pour l’institution

Nabil Felfel, actuel Chef du Pôle Stabilité Financière à la BCT, a été désigné pour succéder à Jaafar Khatech à la tête du Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires.  Sa mission sera cruciale : consolider le rôle de cet organisme comme bouclier protecteur des épargnants et pilier de stabilité pour le système bancaire

  • Mohamed Sadraoui, de la BCT à la direction générale d’une banque publique

Dans le même mouvement, Mohamed Sadraoui, Chef du Pôle Paiements, Circulation Fiduciaire et Réseaux, est pressenti pourprendre de son côté les commandes d’une banque publique.

Il a été pressenti pour occuper le poste stratégique de vice-gouverneur de la BCT, ce qui témoigne du poids de son profil.

  • Bechir Trabelsi, cap sur New York

Autre départ marquant : Bechir Trabelsi, Directeur Général de la Gestion des Réserves et des Marchés, quitte son poste pour rejoindre une grande institution financière internationale à New York.

Une perte de taille pour la BCT, tant ses compétences en matière de gestion des réserves et des marchés étaient reconnues et stratégiques pour la stabilité monétaire du pays.

  • Un signal d’alarme pour la BCT ?

Ces mouvements témoignent de la reconnaissance du savoir-faire tunisien, mais révèlent aussi une fragilité : à force d’« exporter » ses meilleurs éléments, la BCT risque de s’affaiblir de l’intérieur.

Dans un contexte marqué par des tensions sur la liquidité, des défis de gouvernance et un climat de confiance fragile, l’institution se retrouve privée de trois piliers essentiels de son organigramme.
Un vide qui interroge sur sa capacité à maintenir le cap, alors même que son rôle n’a jamais été aussi central.

Ces départs posent aussi une question de fond : à force de puiser dans son vivier, la BCT ne se prive-t-elle pas de ses meilleurs atouts à un moment où son rôle apparaît plus vital que jamais ? L’impact de ces départs sur l’équilibre interne et sur la continuité de l’action de l’institution mérite d’être suivi de près.

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