- « Youssef Chahed a demandé à Ghannouchi de mettre Abdelkrim Zbidi à l’écart… »
- Abdelfattah Mourou voulait avoir l’avis de Zbidi sur une éventuelle annonce d’un vide à la présidence de la République. La conversation est enregistrée !…
- On voulait transférer BCE en France. Paris confirme et exprime sa disposition à accueillir le président tunisien
L’ex-députée de Tahya Tounès, Hajer Ben Cheikh Ahmed, connue pour son soutien aveugle à Youssef Chahed, a eu, aujourd’hui vendredi 26 mars 2021 dans Midi Show sur les ondes de Mosaïque Fm, une intervention « hystérique » pour se plaindre des propos de Mohamed Ennaceur dont elle met l’honnêteté intellectuelle en cause, ce qui est très grave en soi, et allant jusqu’à dire que l’honneur de Tahya Tounès et de ses députés a été touché.
L’avocate Dalila Msaddek est intervenue, à son tour, pour lui répondre et lui faire subir un cinglant camouflet avec des révélations fracassantes, factuelles et étayées.
Dalila Msaddek a tenu à préciser, d’entrée, qu’elle détenait les données d’Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense, en personne depuis qu’elle faisait partie de l’équipe de sa campagne électorale et dont elle vient d’avoir le feu vert pour les dévoiler, et ce à propos des événements du 27 juin 2019 ou ce qui est désigné comme tentative de coup d’Etat en ce « jeudi noir ».
Première révélation de taille est qu’il était informé de la tentative de coup d’Etat constitutionnel par les services de renseignements de l’Armée nationale, et non pas par l’intermédiaire d’un « député corrompu » comme l’avait prétendu Tahya Tounès.
Deuxième révélation : Zbidi avait reçu un coup de téléphone d’Abdelfattah Mourou, vice-président de l’ARP, dans une tentative de tâter le pouls en lui disant qu’il voulait juste avoir son avis quant à la possibilité d’annoncer un vide à la présidence de la Républiques à la suite du transfert de feu Béji Caïd Essebsi à l’hôpital militaire de Tunis. Ce à quoi, Zbidi avait répondu qu’il n’avait pas d’avis à ce propos
Msaddek précisé, encore, que cette communication était enregistrée, puisque le téléphone de Zbidi enregistrait toutes les communications pour des raisons sécuritaires étant donné son poste à la tête du ministère de la Défense.
Suite à cette communication, Zbidi a demandé à s’entretenir avec Chahed qu’il est allé voir le lendemain à La Kasbah où il l’a informé de ce qui se tramait au Parlement.
Après avoir adopté un profil bas en assurant qu’il s’agit d’un comportement inadéquat, Chahed a envoyé un message à Rached Ghannouchi pour l’informer qu’il faut mettre Zbidi à l’écart avant, indique Dalila Msaddek avant d’ajouter que ce sont ces faits qui sont à l’origine du différend constaté, depuis, entre Zbidi et Chahed.
Plus encore et pour confirmer les affabulations constatées à l’ARP, une communication téléphonique parvenue d’une personnalité française de premier plan a fait savoir que Paris était prêt à accueillir BCE, mais Abdelkrim Zbidi lui avait indiqué que les compétences médicales tunisiennes étaient capables d’assurer la prise en charge du Président et lui fournir le protocole sanitaire adéquat.
A noter que ces informations ont été obtenues à travers un dirigeant du parti Ennahdha proche de Ghannouchi, selon les propres termes de Dalila Msaddek.
A noter qu’un des députés de Tahya Tounès, Sahbi Ben Fraj, grand défenseur de ce parti et de son président, Youssef Chahed, qui essaie de refaire surface en se faisant, curieusement, inviter à certains plateaux radiotélévisés, s’est attaqué à Mohamed Ennaceur et à tous ceux qui ont fait des révélations incriminant le parti et ses dirigeants.
On rappellera que notre journal, Univers News, avait mis en relief les manigances de plusieurs députés d’Ennahdha et de Tahya Tounès, alliés de conjoncture à l’époque, avec des faits et des recoupements étayés, sur ce qui s’est passé en ce jour du 27 juin 2019 qu’on qualifiait, d’ores et déjà de ‘jeudi noir’. En voici quelques extraits de cet article, paru le 1er juillet 2019 et intitulé : « Qu’on nous révèle tout sur ce fameux ‘jeudi’ qui a failli être ‘noir’ !!
… « Puis, durant toute l’après-midi, la place a été cédée aux rumeurs les plus folles versant, dans leur majorité, dans l’annonce du prétendu décès du chef de l’Etat. Maintenant et avec du recul, on apprend, selon des médias de la place, que près d’une centaine de pages se sont mobilisées pour mener cette guerre psychologique, sans oublier le même type d’annonces par certains médias et autres personnalités de notoriété.
Annahar TV, chaîne de télévision algérienne connue pour son orientation pro-frères musulmans et Al Arabiya par le biais de sa nouvelle journaliste tunisienne stagiaire, Inès Fradi qui aurait indiqué avoir puisé son « info-intox » chez des sources sûres au sein de l’ARP.
Il y a eu aussi les statuts « affolants de Mahmoud Baroudi, membre fondateur de Tahya Tounès et Me Mounir Ben Salha, avocat et confident de Ben Ali annonçant le même décès imaginaire avant que la fille de Rached Ghannouchi, Intissar Kheriji, et Amira Yahiaoui, ex-présidente d’Al Bawssala et qui est maintenant salariée de luxe chez une organisation de cheikha Mooza, ne leur emboîtent le pas…
Sur ce plan, Rim Mahjoub a parlé d’un député, médecin de son état et devenu « plus royaliste que le Roi » (Sahbi Ben Fraj), qui aurait proposé de former une commission médicale parmi les élus médecins pour constater l’état d’incapacité de BCE. Le comble !
Alors qu’sein de la même ARP, plusieurs députés essayaient d’amener les débats vers le prétendu vide à la présidence de la République et à la tête de l’ARP, le litige portait sur une vacance provisoire du pouvoir, dans lequel cas, c’est le chef du gouvernement qui se verrait alors investi de la magistrature suprême ou d’une vacance définitive, ce qui ouvre la voie au président de l’ARP pour aller à Carthage. Mais, le hic, c’est que Mohamed Ennaceur est, lui-même souffrant… »
Noureddine HLAOUI