La Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Irak a condamné « dans les termes les plus forts » la tentative d’assassinat du Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi, à la suite d’une attaque de drone dans la nuit de dimanche, visant sa maison dans la zone verte fortifiée de Bagdad.
Selon des informations parues dans la presse, l’explosion du drone a blessé plusieurs agents de sécurité et causé des dommages à la résidence du Premier ministre Al-Kadhimi, qui a prêté serment en mai de l’année dernière.
La zone verte abrite des bureaux du gouvernement et de nombreuses ambassades étrangères. Aucun groupe n’a jusqu’à présent revendiqué la responsabilité de l’attaque et les restes du drone chargé d’explosifs ont été récupérés, dans le cadre d’une enquête en cours.
« La Mission exprime son soulagement que le Premier ministre n’ait pas été blessé dans l’attaque de drones », a indiqué un communiqué de la mission.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné l’attaque, et a appelé à ce que les auteurs « de ce crime, soient tenus pour responsables ».
« Le Secrétaire général appelle tous les Irakiens à faire preuve de la plus grande retenue et à rejeter toute violence et toute tentative de déstabilisation de l’Irak. Il exhorte tous les acteurs politiques à respecter l’ordre constitutionnel et à résoudre les différends par le biais d’un dialogue pacifique et inclusif » a-t-il souligné.
« Le terrorisme, la violence et les actes illégaux ne doivent pas être autorisés à saper la stabilité de l’Irak et à faire dérailler son processus démocratique », a-t-il poursuivi.
L’attaque a été condamnée à la fois par le gouvernement iranien et par les États-Unis. Les manifestations à l’extérieur de la zone verte, vendredi, contre les résultats des élections législatives du mois dernier, sont montées d’un cran, alors que les manifestants se sont affrontés avec les forces de sécurité, accusant l’élite politique irakienne de truquer le vote.
Un manifestant aurait été tué et des dizaines de membres du personnel de sécurité auraient été blessés. Le Premier ministre avait ordonné une enquête sur les causes des violences.