La dernière conférence de presse, tenue, mercredi 9 février 2022, par le Comité de défense dans l’affaire des assassinats des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a été marquée par le contenu et l’ampleur des révélations et par l’absence de Me Imen Gzara pour des raisons de santé.
En effet, cette absence s’est fait ressentir sur le déroulement du point de presse auquel manquait la touche de Me Gzara conférant la clarté et l’enchaînement aux données fournies aux journalistes.
Voyons un peu, alors qui c’est ce personnage, devenu un pilier dudit Comité de défense. Depuis qu’elle était lycéenne, elle rêvait de cette magnifique longue robe noire. Ainsi, le baccalauréat en poche, Imen Gzara poursuivre des études supérieures en droit. Débarquant à la faculté des Sciences juridiques, sociales et politiques de Tunis, elle a eu pour enseignants : les Ben Achour, Amor, Bouraoui, Meziou, Laghmani, Klibi, Hamrouni, Monia Ben Jemai…
Ensuite, maîtrise et diplôme d’études approfondies en poche, Imen Gzara opte pour le barreau. En mai 2004, Me Abdessattar Messaoudi l’accueillera dans son cabinet pour l’indispensable stage de trois ans. La formation était dense et la discipline de mise jusqu’à la fin du stage en juillet 2007 et l’ouverture de son cabinet d’avocat…
En décembre 2001, Imen et son mari Helmi, jeunes mariés, partent en voyage de noces à Genève où ils ont fait la connaissance d’un jeune couple tunisien résidant à Paris, pour partager les fêtes de fin d’année. C’était Chokri et Basma Belaïd. En quatre jours, ils se connaissent déjà comme si c’était depuis des années.
Plus grande est l’amitié, plus dur sera le choc de l’assassinat de Chokri, le 6 février 2013. Un crime d’État, étouffé, à ce jour non élucidé, comme celui de Mohamed Brahmi, quelques mois après, le 25 juillet 2013. Me Imen Gzara en fera sa cause et son combat.
Noureddine H.