TUNIS – UNIVERSNEWS –Les décisions au pied-levé se multiplient, dans tous les domaines… et la dernière, d’après la centrale syndicale est celle qui a été prise par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) qui refuse de renouveler les cartes de soins des affiliés, pour cause de non-remboursement de sommes qu’ils ont perçues au-dessus du plafond qui leur est alloué, pour chaque année… ce qui est une aberration !!!
Tout d’abord, la CNAM ne peut s’en prendre à elle-même pour ne pas avoir fait son travail convenablement et remboursé des soins qu’ils n’aurait pas dû faire… et refuser un droit constitutionnel au citoyen est un délit grave qui doit être sanctionné, sévèrement, par la loi.
D’ailleurs, le département de la protection sociale et du secteur non structuré relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé la CNAM et l’autorité de tutelle à ordonner le renouvellement immédiat et inconditionnel des cartes de soins des assurés sociaux et la prolongation de leur validité.
Dans un communiqué publié, mardi, le département a fait savoir que de nombreux assurés sociaux ont été surpris, le 1er janvier 2023, par le refus de la CNAM de renouveler leurs cartes de soins pour dépassement de plafond, exigeant le paiement de leurs redevances à la caisse.
Le département estime que ces abus sont une forme d’extorsion et une menace pour la vie des assurés sociaux, notamment avec la détérioration de leur pouvoir d’achat et la pénurie de certains médicaments.
Il a ajouté que l’Etat garantit à tout citoyen le droit à la santé (article 43 de la constitution) et que la seule condition pour bénéficier des services fournis conformément au principe fondamental de l’assurance maladie est que l’assuré social soit affilié et déclaré à l’un des régimes légaux de sécurité sociale conformément à l’article 5 de la loi n° 71 de 2004 portant institution d’un régime d’assurance maladie.
L’assuré social n’assume, selon l’UGTT, aucune responsabilité dans le retard enregistré au niveau de l’activation de la carte électronique qui permet aux prestataires de soins et aux assurés sociaux de vérifier, à temps, le dépassement de plafond.