TUNIS – UNIVERSNEWS –La manœuvre opérée par la cheffe du gouvernement Najla Bouden Ramadhan, pour ébranler l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) semble ne pas avoir eu l’effet escompté. En recevant, mercredi, Ismail Sahbani, censé être le secrétaire général de l’Union des travailleurs tunisiens (UTT), elle se serait trompée d’adresse.
Dans une intervention sur les ondes de Mosaïque Fm, Nader Gharsallaoui, membre du bureau de l’UTT a dénié toute légitimité à Ismail Sahbani, au sein du syndicat, arguant qu’il a perdu confiance de toutes les structures et de la direction, ajoutant qu’il fait l’objet de poursuites judiciaires, pour malversation et mauvaise gestion financière, tout en rappelant son triste passé, sous le régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
Gharsallaoui a, en outre, insisté sur les « manœuvres opérées par la cheffe du gouvernement, pour créer des animosités entre les syndicats », ajoutant que le pluralisme syndical a réussi dans d’autres pays, parce qu’il est au service des intérêts des travailleurs et du pays.
L’UGTT traine des casseroles et laisse des brèches par lesquelles elle peut être attaquée, surtout avec ses divisions internes et le procès intenté contre la « légitimité » du dernier congrès qui avait porté Noureddine Taboubi au secrétariat général de la centrale syndicale, après l’amendement de son statut. Il faut ajouter, en outre, certains dossiers de corruption remis sur la table et qui continuent à fragiliser la centrale syndicale, au point que l’on peut se prévaloir de nous interroger si, vraiment, l’UGTT est la première force du pays ???!!!
Avec ce nouveau front qui s’ouvre, il est certain que le pays court, aujourd’hui, vers des graves dangers… et on ne sait à quoi on doit s’attendre, alors que la crise s’approfondit de plus en plus et qu’on est, actuellement, à la merci du Fond monétaire international !!!