TUNIS – UNIVERSNEWS – Pour avoir des lubies, il faut en avoir les moyens… et gaspiller les deniers publics pour pareilles élections semble inopportun, surtout que cette somme faramineuse aurait pu être dépensée pour importer des produits de première nécessité dont le citoyen lambda a besoin.
Mais, il semble que nos dirigeants politiques –obnubilés par leur besoin d’une légitimité qui s’est évaporée et s’est effritée au fil des jours, aussi- sont, totalement, déconnectés de la réalité… à tel point qu’ils ne ressentent pas les souffrances de tout un peuple qu’ils mènent vers un désastre certain, sans informer, sans communiquer et, surtout, sans expliquer ce qui se passe… comme s’ils sont maîtres du destin des Tunisiens.
Pourtant, lorsque Kaïs Saïed avait été élu, personne ne lui avait donné carte blanche ou un blanc-seing pour faire ce que bon lui semble du destin des Tunisiens.
70 millions de dinars ont été dépensé –selon ce qui circule- et la finalité serait d’avoir un parlement sans prérogatives et dont les membres vont faire de la figuration, sans aucun effet sur les orientations politiques, économiques et sociales… et pour être aliéné à un seul décideur qui est le président de la République.
Certes, Kaïs Saïed avait promis d’assainir le pays de la corruption, de la contrebande et, surtout, de la nébuleuse islamiste… mais, le bilan, après un an et demi, de sa décision, est des plus maigres et cette pieuvre à multiple tête continue à gangrener le pays, allant même à user de toute l’influence de ses commanditaires, pour mettre le pays à genoux.
Et, le résultat est que le pays a dépensé pas moins de 70 millions de dinars, pour des élections auxquelles pas plus de 11,4% -selon les chiffres officiels très contestés- des électeurs avaient participé, dans une mascarade où on en a vu de toutes les couleurs, avec une Instance supérieure pour les élections (ISIE) qui est dans ses petits souliers et qui cherche à faire croire que la mission a été accomplie, alors qu’elle devrait répondre de cet échec cuisant !!! D’ailleurs, certains pensent qu’elle n’avait fait que torpiller ces élections… et la preuve pour eux est que deux des membres les plus indépendants et qui n’acceptent pas l’allégeance ont été boostés dehors bien avant le premier tour, et durant le référendum.
Faouzi SNOUSSI