TUNIS – UNIVERSNEWS Le nouvel ambassadeur américain, Joey R. Hood, s’est installé dans ses quartiers généraux et son bunker dans la zone du Lac 2, pour mener à bien la politique américaine dans la région du Maghreb et, en général, pour le « Grand Moyen Orient » que Washington veut reconfigurer, grâce à son « Printemps arabe » orchestré par les soins de l’Oncle Sam… un printemps transformé en véritable hiver qui a mené la Tunisie vers une véritable faillite.
Toutefois, pour se faire « adopter » par les Tunisiens, il les a harangués avec par son discours dans leur arabe dialectal… et ils ont été éblouis par ses belles tirades, évoquant Ibn Khouldoun, la beauté du pays… et autres salamalecs qui avaient fait sensation, et on ne peut que rappeler, à ce propos, la fable de La Fontaine « le corbeau et le renard », pour en comprendre la finalité, soit je te remplis d’éloges, afin de te manipuler !!!
Parce qu’il suffit de revenir un peu en arrière, lors de la déclaration de Hood, devant le congrès américain, pour s’apercevoir du fossé qui existe entre ce qu’il avait promis devant les congresmen qui n’y étaient pas allé de mainmorte contre la Tunisie et ce qu’a indiqué, dans son discours, à son arrivée… et il n’y a pas photo !!!
D’ailleurs, ces déclarations ont fait sortir le président de la République, Kaïs Saïed de ses gongs, au point de déclarer que « les déclarations faites par un certain nombre de responsables (américains) au cours de la dernière période, ne sont en aucun cas acceptables, car la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, outre le fait que la souveraineté en son sein revient au peuple qui a exprimé sa volonté ».
Hood, alors fraîchement nommé au poste d’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, avait soutenu, lors de sa prestation de serment, qu’une fois à Tunis, « sa priorité absolue en tant qu’ambassadeur serait la sûreté et la sécurité des Américains vivant et visitant la Tunisie. Ma seconde priorité serait d’aider à mettre la Tunisie sur une trajectoire plus stable et plus prospère ». Il a assuré dans ce sens qu’il « encouragerais les dirigeants tunisiens à rétablir rapidement un gouvernement démocratique responsable devant leur peuple ».
Il a, aussi, affirmé sa fidélité au serment d’Abraham et d’œuvrer pour inciter les pays de la région à établir des relations diplomatiques avec l’entité sioniste. Malheureusement, ce sera un point de discorde le plus important avec Kaïs Saïed qui a fait de la cause palestinienne l’un des points les plus déterminants de sa politique.
Mais, comme le dit le proverbe arabe Mimouna taaref Rabbi… wa Rabbi yaaref Mimouna (Mimouna dit croire en Dieu… mais, Dieu connait Mimouna)…!!!
Seulement, un pays au bord de la faillite et qui mendie, a-t-il encore le choix de parler de liberté de décision…et son président peut-il continuer à défendre la cause palestinienne, talon d’Achille de son programme électoral ???
WAIT AND SEE…!!!!!
MUSTAPHA MACHAT