TUNIS – UNIVERSNEWS – Lors du sommet des gouvernements, à Dubai, des médias arabes ont rapporté que la mise en œuvre de l’accord conclu en octobre 2022 entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) sera adoptée « très bientôt » et sa finalisation dépend de la mobilisation d’autres fonds de la région, de manière à permettre la concrétisation des réformes promises par le gouvernement tunisien.
Le principal message de la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva et son équipe lors du 7ème Forum fiscal arabe, lors de ce sommet est que les pays du Moyen-Orient doivent contribuer davantage pour aider les pays en difficultés financières de la région, à réaliser des réformes et éviter un raz-de-marée, dont les conséquences n’épargneraient personne, tel est
En effet, Georgieva avait affirmé sans détour, à l’ouverture de ce forum, que les pays de la région « courent un risque considérable de déstabilisation », en raison de la guerre en Ukraine, des catastrophes climatiques et des effets des pénuries alimentaires sur les pays les plus fragiles.
Pour elle, les pays donateurs peuvent « contribuer à la stabilité et à la croissance économique de la région en participant à des initiatives multilatérales ».
L’accent a été mis lors de ce rendez-vous périodique du FMA (Fonds monétaire arabe), sur la situation difficile des finances publiques dans certains pays de la région (Tunisie, Liban et Egypte) avec des ratios dette/PIB avoisinant les 90 % pour certains et une inflation de plus de 10% pour la quatrième année consécutive outre le chômage, qui » reste très élevé, notamment chez les jeunes ».
L’encours de la dette publique en Tunisie a avoisiné les 112 milliards de dinars, à fin novembre 2022, contre près de 103 milliards de dinars, une année auparavant, ce qui représente une hausse de 8,7%.
Quant au service de la dette publique, il s’est élevé à 12 milliards de dinars, dont la dette intérieure représente 58% du montant global (soit 7 milliards de dinars), alors que la dette extérieure est de l’ordre de 42% (près de 5 milliards de dinars) selon le document « Résultats provisoires de l’Exécution du Budget de l’Etat », publié par le ministère des Finances.
A cet effet, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden Ramadan n’a pas manqué d’appeler le Fonds arabe à contribuer au financement de l’économie tunisienne, ce qui sera de nature à accélérer la conclusion d’un accord avec le FMI.
La solution pour la situation préoccupante en Tunisie, ainsi qu’en Egypte et au Liban, particulièrement, réside, d’après le FMI, dans le renforcement de la résilience des finances publiques de ces pays pour protéger les populations, les économies et le climat.