TUNIS – UN/Agences – L’affaire d’empoisonnement d’écolières qui secoue l’Iran depuis plusieurs semaines a rebondi mardi près de Téhéran où des dizaines de collégiennes ont été empoisonnées, une série d’attaques attribuées à des opposants à la scolarisation des filles.
Quelque 35 élèves de l’école de filles de Khayyam, à Pardis, ville de la province de Téhéran, « ont été transférées à l’hôpital » après avoir été indisposées mardi matin, selon l’agence de presse Tasnim.
Aucune de ces collégiennes ne se trouvait dans un état préoccupant après avoir respiré dans leur établissement des substances gazeuses qui restent mystérieuses.
Ces empoisonnements sont le fait de « certains individus » qui cherchent, par cette action, à « fermer toutes les écoles, en particulier les écoles de filles », a révélé dimanche le ministère de la Santé.
Ils utilisent pour cela des « composés chimiques disponibles » sur le marché, a-t-il précisé, en excluant des substances « d’usage militaire ».
L’affaire a provoqué une vague de colère dans le pays, où des voix ont dénoncé le silence des autorités face au nombre croissant d’écoles touchées.
Des militants ont comparé les responsables de ces attaques aux talibans en Afghanistan et aux jihadistes de Boko Haram en Afrique de l’Ouest, qui s’opposent à l’éducation des filles.
Objet d’un large consensus, l’éducation pour tous est obligatoire en Iran, où les filles représentent même une majorité des étudiants dans les universités.
Dans ce contexte, l’ancienne vice-présidente réformatrice Massoumeh Ebtekar a exhorté mardi le pouvoir « à en finir une fois pour toutes avec les fanatiques misogynes ».