TUNIS – UN/Agences – Le système bancaire mondial commence à montrer sa fragilité. Le signal d’alerte a été donné par la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) qui semble vouloir faire tache d’huile, et voilà, maintenant que le Crédit suisse tangue dangereusement, avec un vent de panique à Zurich. Crédit Suisse, en difficulté depuis des années après une série de coûteux scandales, vacille, faisant potentiellement peser des risques sur l’ensemble du secteur bancaire.
La deuxième banque helvétique a connu mercredi une véritable descente aux enfers boursière, perdant en séance plus de 30 % de sa valeur avant de clôturer en baisse de 24,24 % à 1,69 franc suisse. Du jamais-vu. La chute vertigineuse du maillon faible de la finance suisse, qui n’est plus valorisé en Bourse que 6,8 milliards de francs suisses, a fait chuter les valeurs bancaires.
À Paris, Société générale a plongé de 12,18 % et BNP Paribas de 10,11 %, alors que le CAC 40 abandonnait 3,58 %. Pour tenter de calmer ce vent de panique, Crédit suisse a finalement annoncé en pleine nuit en Europe qu’elle allait faire appel à la banque centrale suisse.
La Banque a annoncé jeudi 16 mars un emprunt à court terme allant jusqu’à 50 milliards de francs suisses (50,7 milliards d’euros) à la banque centrale suisse, au lendemain d’une journée cauchemardesque pour la deuxième banque du pays qui s’est effondrée en Bourse.
« Ces mesures constituent une action décisive pour renforcer le Crédit Suisse, alors que nous poursuivons notre transformation stratégique afin d’apporter de la valeur à nos clients et aux autres parties prenantes », a déclaré le directeur général de la banque, Ulrich Körner, cité dans un communiqué.
La banque a parallèlement annoncé une série d’opérations de rachat de dette pour environ 3 milliards de francs suisses.