TUNIS – UNIVERSNEWS Impromptue, inattendue et inexpliquée… tels sont les qualificatifs par lesquels on peut désigner le limogeage-surprise de « l’ancien » (maintenant) ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, alors que tout le monde s’attendait à une longévité incontestable et incontestée, surtout qu’il avait payé du sang de son épouse son allégeance à la patrie et sa fidélité au président de la République, Kaïs Saïed.
C’est un inconditionnel et fidèle à Kaïs Saïed qui a été touché de plein fouet, dans la lutte contre le terrorisme… un fléau importé par la nébuleuse islamiste et cette confrérie maléfique qui n’a pas cessé de faire du mal à la Tunisie.
Cette démission était inattendue, surtout qu’à la veille de l’annonce de cette nouvelle, Taoufik Charfeddine avait été reçu par le chef de l’Etat qui avait mis l’accent sur la nécessité d’effectuer des patrouilles de sécurité continues devant les écoles et les lycées pour protéger les élèves dans leur environnement scolaire.
Entretemps, il semble que la passation a été déjà préparée, puisque Kaïs Saïed a un autre candidat au poste qui est le gouverneur de Tunis, Kamel Fékih, un homme aussi fidèle que son prédécesseur.
Kamel Fékih est un ancien cadre du ministère des Finances, du département des impôts. Originaire de la région de Sfax, il est diplômé en droit privé et avait occupé le poste de chef du Bureau de contrôle des impôts au ministère des Finances. Ancien syndicaliste, et syndicaliste à ce niveau, entre 2011 et 2017, il militait pour une redistribution équitable des richesses.
Kamel Fékih est l’époux de Sonia Charbti, qui fait partie avec Ridha Chiheb Mekki, alias Ridha Lénine, des « fondateurs » du projet politique de Kaïs Saïed.
Il s’est distingué, au cours des dernières semaines par des prises de décisions très vigoureuses, notamment, l’interdiction de la manifestation du Parti destourien libre (PDL de Abir Moussi) et son initiative pour protéger les « documents » des municipalités.
La mission est, certes, délicate en ces temps où le président de la République a ouvert plusieurs fronts et où les coups bas fusent de partout, même si l’énigme de ce limogeage demeure entière, avec Taoufik Charfeddine qui avait évoqué « une autre mission » qu’il va occuper, sans dire laquelle !!!
Pressenti en tant qu’ambassadeur de Tunisie en France, Charfeddine s’est-il tiré une balle dans le pied par son annonce-surprise, sachant que, aussi, vu l’état actuel des relations avec la France, cette proposition est difficile à être acceptée ?