TUNIS – UN/Agences – Les États-Unis s’apprêtent à vivre un moment historique: inculpé dans une affaire de paiement à une star du X, Donald Trump va comparaître ce mardi au tribunal à New York lors d’une audience, ce qu’aucun ancien président n’a jamais connu.
Donald Trump est accusé d’avoir utilisé des fonds de ses entreprises pour acheter le silence d’une actrice de films pornographiques avec qui il aurait eu une liaison. La transaction aurait été réalisée pendant la campagne présidentielle 2016.
C’est la première qu’un ancien président risque une condamnation pour avoir commis un crime.
L’acte d’accusation de Donald Trump n’est pas encore officiellement connu car il « encore sous scellé ». Mais selon les sources du New York Times et de Yahoo News, le document comprendrait une trentaine de chefs d’accusation. Tous seraient liés à la même affaire.
La justice new-yorkaise a ouvert en 2018 une enquête sur un versement de 130.000 dollars effectué par l’avocat de Donald Trump, Michael Cohen, à l’actrice pornographique Stormy Daniels. Cette transaction aurait été réalisée juste avant l’élection présidentielle de 2016, pour que l’actrice taise une supposée relation extraconjugale avec Donald Trump. La star du X assure qu’elle a eu une relation sexuelle avec le magnat en 2006, alors que ce dernier était marié à Mélania depuis 2005.
L’ancien président clame son innocence et crie à la « chasse aux sorcières », tandis que ses supporters dénoncent « une persécution politique ».
Ce sont bien 34 charges de « felonies » de falsification de documents, un délit passible d’un maximum de 4 ans de prison. On attend de savoir quel crime le procureur sous-entend que Donald Trump a tenté de commettre en faisant passer les remboursements du paiement à Stormy Daniels comme des frais juridiques. En théorie, c’est un «misdemeanour», une infraction mineure, mais le procureur les a aggravés en les passant en «felony».
Dans tous les cas, cette affaire ne pourra pas l’empêcher de briguer de nouveau la présidence des États-Unis car l’accusation, et même une condamnation au pénal, n’empêche pas d’être candidat ou élu, et ce à n’importe quel poste. Seule une « insurrection » ou une « rébellion » contre les Etats-Unis pourrait l’empêcher d’exercer une fonction officielle.