- Le S.G. de l’UGTT : «Pas de réconciliation ou de tolérance avec ceux qui sont impliqués dans le terrorisme et la corruption, ou ceux qui sont hostiles à l’État et ne reconnaissent pas sa souveraineté»
TUNIS – UNIVERSNEWS – Comme nous avons appris à les vivre, depuis la « révolution », les fêtes se déroulent en Tunisie, dans un climat de tension, de discorde et les animosités. La fête du travail, célébrée partout à travers le monde, n’a pas dérogé à la règle, aussi, avec les organisations nationales qui se cachent dans leur cocon et qui n’osent, même plus, faire des propositions pour sortir le pays de la crise.
Dans ce sens, dans son discours à cette occasion, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, contrairement à ses discours précédents, n’a pas annoncé cette fois sa solidarité avec les militants politiques de Mornaguia impliqués dans le complot contre la sécurité internationale. Il a souligné qu’«il n’y a pas de réconciliation ou de tolérance avec ceux qui sont impliqués dans le terrorisme et la corruption, ou ceux qui sont hostiles à l’État et ne reconnaissent pas sa souveraineté.
Taboubi a, par ailleurs, déclaré qu’«après le repos du combattant pendant le mois de Ramadhan, il est temps de reprendre le chemin pacifique de lutte pour les droits économiques et sociaux des travailleurs.
Au cours de son discours, il a passé en revue un certain nombre d’étapes historiques liées à la fête du Travail à l’échelle mondiale et nationale. Il a également annoncé le changement du nom de l’Initiative nationale de sauvetage lancée par l’Union, l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT) et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), à l’initiative de la «La Tunisie du futur», et elle sera présentée au Président de la République pour s’informe du contenu et, dès lors, à chaque chose, il y a son temps.
Il a estimé, d’autre part, que l’organisation déplore la situation actuelle, en termes d’absence et de déni du rôle du mouvement syndical international qui s’est toujours montré solidaire de la Tunisie depuis sa lutte de libération nationale, ce qui nuit à l’image de la Tunisie. Il a dénoncé, en outre, la politique du fait accompli imposée par la présidence de la République qui serait, selon lui, à la base de l’état de division et de vision floue, estimant que cela aggraverait la division et creuserait le fossé avec les institutions étatiques et accroîtrait la fragilité de la position de la Tunisie vis-à-vis des institutions internationales donatrices.