TUNIS – UNIVERSNEWS – Le mouvement Ennahdha, acculé dans ses derniers retranchements, démantelé et éviscéré, cherche à sauver ce qui peut, encore, l’être et joue la victimisation. Il vient de pointer un doigt accusateur une « partie politique idéologique » (sans la citer) qui ne cesse de la prendre pour cible d’une campagne «fielleuse et mensongère» et de fuser à son encontre d' »accusations de partout montées de toutes pièces ».
Cette partie, poursuit le mouvement dans une déclaration publiée samedi, use à bon escient de ses moyens politiques et médiatiques pour répandre de fausses allégations dans le dessein « d’extirper » ses partisans et sympathisants des organes et institutions de l’Etat et de les envoyer en prison.
Toujours selon le mouvement, « cette partie » s’efforce de faire attribuer l’opération de Djerba survenue mardi dernier au mouvement et à son président, malgré « la piste criminelle » avancée officiellement par le président de la République et le ministère de l’Intérieur.
Le mouvement Ennahdha estime que cette « partie politique » (toujours sans la citer) veut bien saisir cette occasion pour régler des comptes avec son rival politique qui l’a vaincu à travers les urnes.
Ennahdha a souligné que cette partie s’acharne à semer la discorde entre le mouvement et le président de la République et les institutions de l’Etat, soulignant que «les Nahdaouis sont citoyens à l’image du reste de la population tunisienne et ont ainsi le plein droit de vivre dans leur patrie, d’y travailler et élever leurs enfants, et sont soumis à la loi comme les autres citoyens».
Mercredi dernier, le mouvement Ennahdha avait annoncé, qu’il entend porter une plainte pénale « urgente » contre le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU), Mongi Rahoui sur fond d’un communiqué publié et dans lequel des accusations « gratuites » sont portées contre le mouvement, tenant Rahoui pour responsable des incidences de ses allégations sur la sécurité de ses sympathisants.
Le PPDU (clan Mongi Rahoui) avait estimé dans un communiqué condamnant l’opération de Djerba publié mercredi dernier que cet incident « a coïncidé avec le début du redressement du pays et l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les symboles du terrorisme et leurs complices, menés par leur chef de file en Tunisie, Rached Ghannouchi. »