Par Khélil LAJIMI
Ancien ministre
TUNIS – UNIVERSNEWS – La finance mondiale retient son souffle. Les négociations entre le Président Biden et Kevin McArthy, Chef des républicains au Congrès, pour le relèvement du plafond de la dette américaine avancent, mais il n’y a pas encore de fumée blanche.
Madame Janet Yellen, Secrétaire américaine au trésor, a repoussé la date limite pour relever la dette au 5 juin, initialement prévue le 1er juin. Ce mécanisme a été utilisé 79 fois depuis 1960 ! Aussi, on assiste à un vrai dérapage de la dette américaine depuis la fin des années 2000, où elle était à moins de 40% du PIB pour atteindre aujourd’hui 120%.
L’enjeu d’un défaut sur la dette du trésor américain serait lourd de conséquences : perte de confiance dans le dollar, déjà malmené par les tensions avec la Russie et la Chine ; chute de Wall street et récession globale. Ce coût est difficile à estimer et les Républicains n’en endosseront pas la responsabilité car l’enjeu est du côté des élections présidentielles de 2024. Les Républicains veulent montrer que les Démocrates ont été incapables de gérer les finances publiques durant le présent mandat de Joe Biden.
Il faut donc tabler sur un accord de dernière minute ou à la limite sur un défaut éclair traduit par un « shut down » de quelques jours de l’administration fédérale.