EDITO – Obscurantisme… tous azimuts…!!!

TUNIS – UNIVERSNEWS Depuis que le ciel tunisien s’est assombrit par le règne du mouvement Ennahdha et de ses alliés, l’islam politique s’est employé à diffuser son venin et tout ce qui est en contradiction avec les valeurs de la république, la liberté de conscience et d’expression, et la culture de la citoyenneté dont la Tunisie a été pionnière.

Depuis la « révolution », ils ont renié l’héritage du leader Habib Bourguiba, tout en cherchant à effacer sa mémoire… et il doit se retourner dans sa tombe et ne crois pas ses oreilles puisque la confrérie islamiste fait revenir qui lui est cher, vers l’obscurantisme le plus total, comme c’était le cas de l’Arabie saoudite des années cinquante !!!

Le plan était clair et la stratégie a été bien ficelée, surtout que cela a commencé par une sape du système éducatif et la mise en place d’un enseignement parallèle, à partir de la période préscolaire et la création d’écoles religieuses dans toutes les régions du pays sous le titre d’ « enseignement de la charia ». Entretemps, le prédicateur du mal Qaradhaoui a pu s’engager dans une activité publique pour « attirer » à sa triste cause, en recevant, même, des agents de sécurité et des douanes.

Les méfaits ne se sont pas arrêtés à ce stade et le travail de sape s’est accéléré, avec pour but de détruire le système touristique en créant des hôtels et des restaurants « halal » et des salons de thé de haut standing, mais interdits aux hommes, similaire au système en cous dans les pays du Golfe.

Entretemps, il ne faut pas oublier les déclarations fracassantes des dirigeants nahdhaouis. Il suffit de se rappeler ce qu’a dit Rached Ghannouchi –une affaire pour laquelle il a été condamné à un an de prison- lorsqu’il a traité les sécuritaires de « taghouts » ; Celle de Hamadi Jbali qui avait affirmé que « le 6ème khalifat va venir inéluctablement ». Ou, encore, celle de Habib Ellouze. En plus des agissements de Samir Dilou ou de Noureddine Bhiri, au ministère de la Justice, et ses prédicateurs à l’intérieur même des prisons.

Malgré l’ouverture de dossiers judiciaires contre plusieurs dirigeants du mouvement Ennahdha, l’infiltration de la Confrérie, est toujours en cours, et son dernier épisode est la confusion entre le sport, la religion et le modèle du développement. Cela s’est illustré par l’inauguration d’une mosquée… au stade Abdelaziz Chetioui de la Marsa qu’on a annoncée à cor et à cris, comme un nouvel acquis de taille pour effectuer des prières à un moment où le stade de la Marsa souffre de nombreuses lacunes et que le bureau directeur de l’AS Marsa souffre de pénurie financière pour payer les joueurs!!!

Aucun tunisien ne renie sa religion, mais ce qui est inacceptable, c’est l’usage qu’en a fait la confrérie de l’islam politique… avec lequel les Tunisiens ont souffert durant plus d’une décennie et on se demande à quand donc une rupture avec cette confusion qui a déformé l’image de la Tunisie devenue « pionnière » dans l’ « exportation » des jihadistes essentiellement en Syrie et en a fait un pays imprégné de littérature de la nébuleuse islamiste, alors qu’elle était l’exemple même de l’ouverture, du modernisme et de la modération !

Il est indéniable que le mal est très profond et qu’il est plus facile de détruire que de construire… et le mal est si pernicieux qu’il faudra du temps pour l’extraire du quotidien des Tunisiens tel un corps métastasé… !!!

Ainsi, en 2023, le jasmin de 2011 a voulu que l’Arabie Saoudite se libère de son obscurantisme – qui l’a cadenassé pendant des décennies en dépit de ses pétrodollars – se BOURGUIBise et s’oriente vers l’avenir, pour transmettre son ancien obscurantisme à une Tunisie en faillite et qui se DAESHise.

Une situation grave que ni la société civile ; ni nos partenaires de la rive nord de la méditerranée ne s’en rendent compte…!

MUSTAPHA MACHAT

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