
TRIBUNE – « La double peine de la mère du sfaxien lynché par des camerounais. » Lettre à Monsieur Bobin

Tawfik Bourgou
- Aux yeux du journaliste ce jeune sfaxien n’était qu’un Tunisien, il n’avait manifestement pas les caractéristiques ethniques idoines pour faire une icône
- L’homme assassiné avait une famille, une mère, un père, des frères et des sœurs, et n’a pas franchi illégalement les frontières pour aller tuer des innocents en Europe
- La double peine c’est celle de la mère qui perd son fils, aucune justice ne lui sera rendue, car en l’occurrence le pouvoir tunisien est dépassé
- Quand on songe aux 236 millions d’Euros de chiffre d’affaires réalisé sur le dos de l’asile par une association française on comprend que la vie d’un Tunisien ne pèse rien face à l’industrie de l’asile
TUNIS – UNIVERSNEWS – Le correspondant du journal Le Monde en Tunisie a couvert de façon partiale et orientée les faits qui se sont déroulés à Sfax et ailleurs en Tunisie. Cela devient une habitude quand cela concerne la Tunisie et quand cela concerne surtout le journal Le Monde. Nous étions lecteur assidus et même abonnés de ce journal, mais cela c’était avant.

La lecture de l’article ferait penser à un Mississipi Burning sur les rives de la Méditerranée. Selon le journaliste Bobin : «Des bandes de jeunes sfaxiens ivres de vengeance après la mort de l’un des leurs dans une altercation avec des Camerounais » auraient sauvagement agressé des subsahariens».
La compassion du journaliste envers les assassins était manifeste et forte. C’est son droit de journaliste que de prendre parti.
L’article se contente de souligner en une phrase que des Camerounais qui assassinent un Tunisien pour gagner le droit d’occuper la Tunisie à défaut d’aller en Europe. Un fait banal, un fait divers, un Tunisien assassiné par des illégaux, rien de plus dommageable pour la victime. En revanche les assassins sont crédités presque de la normalité du fait.
Pas un mot de la victime, qui était-elle, que fût sa vie avant de périr sur les mains d’immigrés illégaux venus du Cameroun en viol des lois et du territoire. Bobin, n’était manifestement pas à Sfax, peut-être même pas en Tunisie, passe sous silence la victime.
Aux yeux du journaliste ce jeune sfaxien n’était qu’un Tunisien, il n’avait manifestement pas les caractéristiques ethniques idoines pour faire une icône. Par contre, Bobin s’est attardé sur la double peine des Subsahariens qui sont présents en très grand nombre dans la ville. Comme si leur présence devait être un droit, comme si le fait de violer les frontières était un droit acquis.
L’homme assassiné avait une famille, une mère, un père, des frères et des sœurs, n’a pas franchi illégalement les frontières pour aller tuer des innocents en Europe. C’était un être humain n’en déplaise au journal Le Monde et à son « journaliste ». Cet homme n’avait rien fait, hormis d’avoir eu à vivre sur la terre de ces ancêtres.
Fallait-il qu’il prenne une barcasse, qu’il aille jusqu’en France pour qu’il reçoive la compassion de Bobin et de ses collègues ? Peut-être il faut appartenir aux kults nigérians, écumer Palerme pour devenir un héros en papier dans un des articles de Monsieur Bobin et de ses homologues.
L’homme assassiné n’était pas de la mafia de l’immigration clandestine, il n’était pas du bon côté de la plume pour une interview comme récemment lu dans un de ces anciens titres de la presse qui peinent désormais à boucler les fins de mois, qui mettent la victime et les assassins sur le même pied d’égalité dans un insupportable relativisme. Comme si on doit, par une injonction morale journalistique, entourer l’assassin de toutes les sollicitudes, expliquer sa « double peine » comme titré par Bobin et mettre à l’index la victime qui aurait eu un malin plaisir à s’empaler et à se jeter sur le couteau du Camerounais assassin pour envenimer la situation difficile de ces pauvres hères en recherche d’une nouvelle terre promise.
La double peine n’est pas celle des illégaux subsahariens qui ont violé la frontière tunisienne et qui pourraient violer celles de l’Europe. L’immigration clandestine est un délit, eût-elle été celle d’un Tunisien.
La double peine c’est celle des parents de la victime. C’est pour eux et pour eux seulement que nous avons une pensée et une compassion.
Un migrant illégal a la possibilité de faire demi-tour, de repartir chez lui, serait-il camerounais en Tunisie, illégal tunisien en Europe. Personne n’a invité cette masse à se déplacer vers la Tunisie, ni vers l’Europe. Ni la France, ni la Tunisie, ni l’Italie ne sont responsables de l’incurie des régimes africains corrompus, ni responsables de la démographie africaine.
L’excuse de la colonisation passée ne peut être brandie soixante ans après pour excuser l’illégalité et les assassinats. La Tunisie n’a pas participé à la colonisation, n’a rien à ne payer à personne pour admettre aujourd’hui une masse considérable de personnes.
La double peine c’est celle de la mère qui perd son fils, aucune justice ne lui sera rendue, car en l’occurrence le pouvoir tunisien est dépassé par l’ampleur d’un phénomène amplifié par la faute de l’Europe qui s’est enrôlée depuis 2011 dans l’implosion de la Libye et de la Tunisie sous prétexte d’ingérence démocratique.
La double peine c’est celle des Tunisiens au quotidien à qui on impose une population dont ils ne veulent pas au même titre que ce qui suscite des manifestations en France contre l’implantation de camps de réfugiés ou d’immigrés clandestins.
La double peine c’est de voir une camarilla d’ONG vivant de l’immigration clandestine, détournant le droit d’asile en France et en Europe au point de devenir des supplétifs des mafias africaines, tunisiennes et italiennes.
Quand on songe aux 236 millions d’Euros de chiffre d’affaires réalisé sur le dos de l’asile par une association française on comprend que la vie d’un Tunisien ne pèse rien face à l’industrie de l’asile, de l’immigration clandestine et de ses barons y compris européens.
La double peine est celle du père de la victime, il ne reverra plus son fils, mais les pères des assassins illégaux pourront toujours croiser les regards de leurs fils même assassins. Pour eux ce fût peu de chose que de tuer un tunisien, pour Monsieur Bobin, la victime était peu de chose dans son article.
Notre compassion ne va que pour les parents de la victime, les autres ont tout loisir de quitter la Tunisie ou toute terre d’asile s’ils ne s’y sentent pas à l’aise.
T.B.
Politologue