TUNIS – UNIVERSNEWS – Le Parti des travailleurs (anciennement Parti communiste) a publié une déclaration annonçant la composition du nouveau bureau directeur lors de sa sixième conférence, qui s’est tenue dans la capitale les 7, 8 et 9 juillet.
Ammar Amroussia, président du congrès, a déclaré, dans le communiqué, que la direction du parti a élu Hamma Hammami en tant que nouveau secrétaire général du parti jusqu’à l’organisation de la septième conférence, qui devrait avoir lieu en 2028, c’est-à-dire , après encore cinq ans. Lorsque le parti a été fondé, c’est-à-dire il y a trente-sept ans, et que cinq ans s’y rajoutent, il sera donc secrétaire général pendant quarante-deux ans !
Ainsi, le «camarade» Hamma Hammami reste à la barre, éternellement, en faisant le vide autour de lui et s’est accroché à la direction de son parti. Même s’il a été élu, cela révèle le gros mensonge de la démocratie et de la passation pacifique du pouvoir prônée par les partis d’opposition, dont le Parti des travailleurs.
L’attachement de Hamma Hammami à la direction de son parti sape l’illusion du discours démocratique qu’il promeut. Celui qui croit que la démocratie est une réalité est censée la mettre en œuvre dans son parti avant de l’exiger dans le pays. Cette vérité n’est pas spécifique au seul Parti des Travailleurs, mais elle est juste une manœuvre politique. Ghannouchi dirige le mouvement Ennahdha depuis sa fondation, et même les courtes périodes pendant lesquelles il a quitté le front n’étaient qu’une manœuvre politique et semaient la poussière des yeux, pas une réalité.
Le « camarade est depuis trente-sept ans à la tête du Parti des Travailleurs, et il sera là encore pour cinq ans, ce qui prive le Parti des Travailleurs et son leader de tout lien sérieux dans la revendication des principes démocratiques. Dans les pays arabes, c’est le sort qui a été jeté aux peuples, et il est risible de voir ceux qui accusaient Ben Ali et Bourguiba de despotisme en faire de même à la tête de leurs partis.
Mais en Tunisie et dans le monde arabe, la tyrannie est un dénominateur commun entre le pouvoir et l’opposition, du fait de l’absence d’une culture de la démocratie et de la succession aux postes de responsabilité.
Arrêtons donc les mascarades… parce que si on se prévaut d’être, il faut, à un certain moment, laisser la place à d’autres, surtout que le bilan de ces 32 ans passés par Hamma Hammami ont été un cuisant échec pour le parti des travailleurs. Le bilan est plus négatif qu’on l’imagine, avec un parti qui ne fait que marcher à reculons et qui est arrivé à faire exploser une alliance de gauche qui donnait des craintes et des frayeurs au mouvement Ennahdha, au début de cette maudite « révolution des jasmins »… et il ne reste plus à Hamma Hammami qu’à continuer son travail de sape de ce parti auquel tous les jeunes tunisiens croyaient !!!
F.S.