«Black&White Circus» à Hammamet avec… danse, cinéma, cirque et théâtre!!!

TUNIS – UNIVERSNEWS – Le festival d’Hammamet a présenté hier la dernière création de Nawel Skandrani «Black&White Circus», un spectacle alliant danse, cirque, cinéma et théâtre. 5 danseurs issus de genres différents (danse classique, cirque, hip-hop), Mariam Ben Hamida, Iyad Ghazouani, Charfeddine Taouriti, Sabri Rajab et Mohamed Dhia Gharbi explorent le thème de la marche comme mouvement fondateur de l’évolution de l’Homme. Les interprètes multiplient les jeux d’équilibre et de déséquilibre, entre mouvement et suspension, chute et gravité… Une rencontre poétique et sensible. Le fil conducteur dans «Black&White Circus», c’est bien «Antar et Abla».  C’est plutôt un prétexte pour parler de l’intolérance envers les minorités mais aussi de la situation précaire des artistes.

Il ne s’agit pas juste d’intégrer des éléments de danse aux arts du cirque, de théâtre ou du cinéma ou vice-versa, mais de fusionner ces disciplines et de voir comment elles peuvent dialoguer autour d’un thème qui les transcende : notre rapport à la gravité, au sens littéral comme au sens figuré. Ces épreuves nous amènent à prendre nos responsabilités, à nous dépasser. L’antidote à cela, c’est l’humour, l’imaginaire, le rêve! Elle a recours à de multiples références, dont le ballet «Le lac des Cygnes», la chanteuse Maria Callas et le chanteur et pianiste Ray Charles.

«Black&White Circus», explore l’inconscient, un état où l’esprit se libère en imaginant des solutions. Un affranchissement du terrestre qui verra les danseurs exécuter des prouesses physiques et aériennes sur corde. En associant l’immobilité et le mouvement, le terrestre et l’aérien, la prouesse et le lyrisme,  le spectacle pousse un peu plus l’horizon du langage du corps humain, dans une chorégraphie qui se libère des contraintes physiques, suspend le temps et donne aux arts du cirque une dimension moderne, sans démesure.

S’enrichissant mutuellement de leurs techniques, les artistes éprouvent dans cette rencontre une nouvelle poésie des corps, les transportant de la solitude à une création commune. Ensemble, ils expérimentent la marche dans tous les sens, en avant, en arrière, au passé, au futur ou à l’arrêt, faisant appel aux mouvements de l’autre pour grimper, escalader, s’élever et oublier ce stress quotidien vécu en dehors de la scène. « Black & White Circus »,   nous rappelle qu’il faut parfois savoir se mettre en péril et s’ouvrir à l’autre pour découvrir de nouveaux et beaux horizons.   C’est une lettre d’amour au pays et aux jeunes  et que via cette  création, Skandrani   essaie de donner place à leurs rêves. Ce spectacle interroge notre rapport au temps. Un temps pour rien, rien que pour soi, sans utilité apparente. Un rien nécessaire pour développer son imaginaire mais aussi bâtir un autre monde et voler plus haut.

N.S.

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