TUNIS – UNIVERSNEWS Ras el Am el Hejri marque le début de l’ère musulmane, également connu sous le nom du Nouvel An musulman. Il est célébré lors de l’arrivée du premier jour du mois de Moharram de l’an 1445.
Pour 2023, la nouvelle année hégirienne 1445 est célébrée dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juillet.
Le terme « Hégire » provient du verbe arabe « hàjara », signifiant « émigrer ». En 622, le prophète Mohammed quitta La Mecque, qui ne l’acceptait pas comme prophète, et émigra à Yathrib avec environ une centaine de « muhajirun » (compagnons), dont Abou Bekr Es-Seddiq, l’envoyé de Dieu, qui devint ensuite dirigeant religieux, politique et militaire. Il fut le premier calife de l’islam, de 632 à 634 après la mort du Prophète.
En Tunisie, les festivités commencent la veille avec le couscous à la viande séchée (kadid), prélevée du mouton de l’Aïd. Ce plat est préparé dans un couscoussier (appelé « ma9foul » en dialecte tunisien) pour clôturer l’année. Le couscous est réalisé avec les réserves de l’année précédente, accompagné d’une sauce blanche sans pois chiche. Le blanc symbolise une année sans chagrin, et les fèves remplacent les pois chiches, car le mot « homs » en dialecte tunisien exprime la tristesse.
Le premier jour du Nouvel An hégirien, les Tunisiens préparent la « mloukhiya », un plat préparé avec de la poudre de corète (une plante potagère dont les feuilles donnent une poudre verte). Cette couleur exprime la chance et l’espoir pour les Tunisiens. La mloukhiya symbolise ainsi la fertilité, le bonheur et les bonnes nouvelles.
Certains prépareront également une soupe appelée « jari » pour souhaiter que la nouvelle année passe rapidement et sans soucis, généralement à base de « hlelem » ou « rechta ».
Enfin, un dessert sucré conclut le repas pour une année pleine de douceur.
Péservez ces traditions qui font notre spécificité pour les transmettre aux générations futures!