TUNIS – UNIVERSNEWS – La politique n’est plus ce qu’elle était… surtout, avec le nombre ahurissants de chefs de gouvernement –ou de premiers ministres, parfois- avec certains qui se sont rebiffés, pour avoir les coudées franches, en vue d’agir à leur guise… parfois pour la satisfaction de visées personnelles.
Comme par hasard, les personnes qui se sont succédées à la Kasbah –ou Dar Edhiafa à Carthage, où ils avaient élu domicile, afin d’être au plus près du centre de décision et répondre illico presto au claquement des doigts du chef de l’Etat- n’ont pas laissé une empreinte valable, durant leur parcours. Et ils sont, actuellement, dans leur majorité en fuite à l’étranger… sauf, bien sûr, le très honorable Mohamed Ennaceur qui a tiré son épingle du jeu, avec les honneurs !!!
Avec Kaïs Saïed, on est, déjà, au quatrième chef du gouvernement à défiler au palais de la Kasbah –sans compter ceux que la nébuleuse islamiste n’a pas été capable d’imposer- depuis son élection à la présidence de la République, avec des destins divers.Ce n’était pas la joie, dès le départ, avec le premier chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh qui a constitué son cabinet, le 27 février 2020, mais, il a dû jeter les armes, moins de cinq mois après, à cause d’un problème de conflit d’intérêts qui lui a coûté sa tête.
Son successeur Hichem Méchichi qui a occupé ce poste du 2 septembre 2020 au 25 juillet 2021s’est jeté dans le giron d’Ennahdha a pu tenir environ onze mois, dans son bras-de-fer avec Kaïs Saied.
Mais il a été acculé, en fin de compte, à « abdiquer », pour céder le poste à Najla Bouden Ramadhan, qui paraissait une « gentille petite dame » et qui ne faisait que hocher la tête, lors de ses multiples rencontres –quasi-quotidiennes- avec le président de la République… et certains ironisaient sur le fait qu’on a entendu, rarement, sa voix !!!Bouden s’est installée au palais du gouvernement le 11 octobre 2021… et, certes, elle a duré un peu plus que les autres, en cédant sa place après près de deux ans, soit cette nuit du 1er août 2023, aux environs de minuit… après un parcours dont, seulement, l’avenir, dévoilera les secrets.
Toutefois, quelles que soient les explications possibles, ce parcours ne fait pas honneur à une technocrate qui n’a occupé cette place que pour tenter de sauver le pays…
Elle a servi de cheval de bataille, agissant en cavalier seul… à tel point que certains l’accusent de naviguer à contre-courant de la volonté du président de la République, en appliquant les directives du Fonds monétaire international (FMI), avec les conséquences que l’on connait, notamment les pénuries –même celle des médicaments et, aujourd’hui, du pain- qui ont fait trop de mal au citoyen.
Depuis avant hier, juste la veille du 3 Août (quelle coïncidence…!!!), la Tunisie entre dans une nouvelle ère, avec un juriste de la Banque centrale de Tunisie (BCT) –encore un juriste proche de Kaïs Saïed-, « sans CV » et qui a des griefs contre les Destouriens et le leader Habib Bourguiba qui avait fait condamné à mort son père.
D’une mère française, avec un frère haut gradé dans l’armée de l’Hexagone, Ahmed Hachani sera-t-il un décideur ou un exécutant des directives de son « maître »… c’est ce que nous dira l’avenir… mais, ce qui est certain, c’est qu’on ne sortira pas de l’auberge de sitôt !!!
Faouzi SNOUSSI