TUNIS – UNIVERSNEWS – forte vague de chaleur du mois de juillet dans le gouvernorat de Kairouan a fait subir de grands dégâts aux cultures, selon Mouldi Romdhani, Président régional de L’UTAP: «Les températures supérieures à 45 degrés Celsius et le vent sirocco du mois de juillet dernier, ont en effet affecté la production des piments, des tomates et des cucurbitacées (concombres, pastèques et melons), ce qui a influé sur l’approvisionnement du marché en ces produits) et également sur leurs prix. Idem pour la production fruitière, aussi bien dans le secteur irrigué que dans le secteur pluvial, à savoir les abricots, les pommes, les pêches, les raisins et à un degré moindre les olives -par mûres-», dit-il. Avant d’ajouter : « Avec l’amélioration des conditions climatiques les prix de certains légumes, à l’instar des piments qui ont connu ces derniers jours une baisse notable, avec le kilo de piments qui a dépassé les 6 D au mois de juillet dernier, est actuellement vendu à 2 ,500 D le kilo ».
Fruits inabordables et pas délicieux
Pour les pastèques, les melons et les figues de Barbarie, les prix demeurent en hausse, mais leurs gouts laissent à désirer. Quant aux prix des figues, ils restent hors de portée. Ce sont les consommateurs qui le disent : « Pour un citoyen de la classe moyenne, père de trois enfants, il lui faut au moins trente dinars quotidiennement pour pouvoir acheter le demi-poulet de chair de chez le volailler, les piments, les tomates, les oignons, la botte de persil et celles de céleris et de carottes, la petite pastèque, le petit melon, les quatre pains quotidiens et le paquet de cigarettes.
Les pèches, les raisins, les cerises, les fruits des figuiers de barbarie, les figues tout court ne figurent pas sur la liste de mes achats, tout simplement parce que leurs prix sont trop élevés, alos qu’elles sont sans saveur et leurs goûts sont mauvais », signale Salah H., ouvrier.
Même les figues de barbaries n’ont pas été épargnées
Mohamed A, agriculteur éleveur du côté de Draa Tamar de la délégation de Kairouan Nord, indique pour sa part que : «Les jours de sirocco (Chehili) du mois de juillet ont été catastrophiques à la récolte arboricole. Même les figues de barbarie n’ont pas été épargnées. C’est d’ailleurs ce qui explique les prix onéreux de ces fruits et légumes sur le marché», a-t-il affirmé.
Dhia .H, agriculteur éleveur de la localité de Marguellil relevant de Kairouan Sud a pratiquement perdu toute sa récolte: « la forte vague de chaleur du mois de juillet a sérieusement endommagé les trois hectares semés de luzerne et de sorgho qui appartiennent à la famille », dit-il.
Néji KHAMMARI