TUNIS – UNIVERSNEWS – Dans sa déclaration, l’avocat et militant politique Nizar Ayed a estimé que la levée des subventions sur le pain en Tunisie est devenue une nécessité à la lumière de la crise céréalière dans le monde, résultant de la guerre russo-ukrainienne, d’une part, et de la crainte de gouvernements pendant quarante ans à ajuster le prix du pain depuis les émeutes qui ont eu lieu, en Tunisie en janvier 1984.
Logiquement, le prix du pain ne peut pas être stable pendant près d’un demi-siècle, période pendant laquelle les Tunisiens ont fourni du pain comme fourrage pour les vaches et l’ont empilé dans des sacs à proximité de toutes les poubelles.
La crise du pain peut être l’occasion pour le Tunisien de changer ses habitudes alimentaires et de se passer de pain, principale raison de la propagation généralisée du diabète et de l’obésité chez les Tunisiens. Plutôt que de prendre le risque de supprimer les subventions au pain, au lieu de courir le risque de supprimer les subventions sur le pain, l’option de réduire la quantité de pain circulant sur le marché peut être une solution pour alléger la charge du fameux fonds de subvention.
Un soutien doit être apporté à l’agriculteur, au marin, aux producteurs de richesses et d’infrastructures… Il n’est pas acceptable que le secteur privé continue à travailler jour et nuit alors que des centaines de milliers de fonctionnaires aux diplômes frauduleux ou non bénéficient de salaires et climatiseurs dans les bureaux. Et eux, ils ne sont pas, seulement, concernés par leur mission… mais, ils osent, aussi, ne pas être présents sur les lieux de travail que de manière occasionnelle, et ils gênent plutôt le secteur privé avec des procédures administratives complexes et l’alourdissent de pots-de-vin, devenus la norme dans leurs agissements.
Conséquence inévitable de ces options… un nouveau recul du secteur privé, l’émigration des talents, des services administratifs médiocres et la baisse de la création de richesse. La Tunisie a besoin d’une véritable révolution contre la corruption administrative et de courage pour prendre les décisions appropriées avant qu’il ne soit trop tard.
La situation est, tellement, complexe, surtout que la nébuleuse islamiste a étendu ses tentacules, pour aggraver la crise du pain et pour fausser le jeu. L’arrestation du président de la Chambre des propriétaires de boulangeries, Mohamed Bouanane –qui possède plusieurs boulangeries-, et deux propriétaires de deux boulangeries et d’un moulin, n’est pas fortuite et il est difficile de penser qu’elle a été faite sans preuves accablantes… Cela implique qu’il y a quelque chose de pourri en Tunisie et il est nécessaire, maintenant, de sévir et d’arrêter de donner des « derniers avertissements » à ces affairistes qui s’enrichissent à outrance, sur le dos des pauvres tunisiens.
Lors d’une réunion ministérielle, le président de la République a souligné qu’il ne faut pas que la crise du pain se reproduise, en ce qui concerne les rentrées scolaire et universitaire, pour d’autres matières de base, d’autant plus que certains s’arrangent déjà pour en créer d’autres crises dans un certain nombre de produits. Il a déclaré que l’État ne resterait pas les bras croisés, et qu’il combattrait tous les monopoles et spéculateurs, et œuvrera à assainir l’administration de tous ceux qui s’y sont infiltrés et sont devenus un obstacle inacceptable à la satisfaction des besoins des citoyens.
Espérons, quand même, que la situation ne va perdurer !!!
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