TUNIS – UNIVERSNEWS – La tension a baissé d’un cran en Libye, après la libération, mercredi soir, du commandant de la 444e brigade, Muhammad Hamza, après avoir été enlevé à l’aéroport de Maïtiga, et à la suite de ces évènements des confrontations armées ont éclaté, faisant une soixantaine de personnes de morts, en plus d’un grand nombre de blessés qui ont été transférés en Tunisie pour y être soignés.
Ces affrontements sont survenus quelques jours après l’élection d’un nouveau président de ce qu’on appelle le Conseil suprême de l’État parmi les proches d’Abdelhamid Dbeïbah, qui s’entoure de milices à Tripoli et à Misrata et s’emploie à reporter les élections et à imposer un fait accompli après que son ancien allié Khaled Mechri se soit rangé du côté de l’axe de Haftar au Parlement, une démarche parrainée par l’Égypte dans son rapprochement avec la Turquie.
La situation aujourd’hui à Tripoli et ses environs confirme que la décision appartient aux milices, et donc toute tentative d’organiser des élections pour mettre fin au chaos sera un échec en présence de milices qui ont des armes et de l’argent. Cette situation sécuritaire difficile a des retombées certaines sur la Tunisie qui sera la première touchée, avec la possibilité de stopper les échanges commerciaux et les travailleurs tunisiens qui pourraient être contraints de partir si les affrontements armés se poursuivent, et tous les accords signés par Mme Bouden resteront lettre morte.
Ainsi, la Tunisie est entre le marteau de Dbeïbah qui veut se faire une virginité et consolider « sa légitimité » et qui cherche à consolider sa mainmise sur le pouvoir en Libye et l’enclume du bon gré des milices qui ouvrent ou ferment les frontières lorsque bon leur semble/
Pour une grande partie des Libyens, Abdelhamid Dbeïbah représente un véritable obstacle aux élections, et il est protégé par des milices qui rejettent l’autorité de la Chambre des représentants, l’armée dirigée par Haftar et le Conseil présidentiel reconnu par les Nations Unies.
Pour la Tunisie, c’est un voisinage explosif et les futurs développements dans ce pays voisins risquent d’être difficiles à supporter, avec tous les autres problèmes auxquels les Tunisiens doivent faire face, dans une conjoncture économique qui risque de nous éclater au visage… si on ne trouve pas les remèdes nécessaires.
Il faut dire que personne n’épargne la Tunisie, avec le problème épineux des migrants irréguliers subsahariens qui sont devenus une préoccupation pour tous les médias du monde, l’Algérie qui n’à qu’un seul objectif qui est celui de nous mettre sous sa coupe, des partenaires occidentaux qui nous font du chantage et… des frères arabes qui aident à nous faire tomber dans les abysses, tout en promettant de « consolider la coopération » entre « pays frères», alors qu’aucun investissement ne pointe à l’horizon !!!
F.S.