TUNIS – UNIVERSNEWS – Le comité de défense des personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etat a annoncé qu’une délégation du Conseil de l’Europe est attendue, dans le courant de cette la semaine, à Tunis, pour demander des précisions sur les accusations pesant sur des diplomates européens dans le cadre de cette affaire.
Lors d’une conférence de presse tenue, mardi, à Tunis, les membres du comité de défense ont estimé que l’Etat tunisien « a immiscé » des diplomates étrangers dans une affaire à caractère « criminel et terroriste » provoquant, ainsi, « une crise diplomatique ».
A ce propos, l’avocate Dalila Ben Mbarek précise que les membres du Conseil de l’Europe seront à Tunis pour s’enquérir de l’évolution de ce dossier et plus précisément de l’implication présumée des diplomates concernés dans cette affaire.
Par ailleurs, Ben Mbarek a fait savoir que le comité de défense et la coordination des familles des personnes arrêtées dans le cadre de ladite affaire observeront, jeudi prochain, un rassemblement de protestation pour réclamer la libération des détenus, appelant les forces politiques et civiles à participer à ce mouvement.
Pour rappel, les arrestations opérées dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etat datent du mois de février 2023. Elles ont visé des responsables politiques de l’opposition, des avocats et des hommes d’affaires.
La porte-parole du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et premier substitut du procureur de la République près du Pôle, avait affirmé, le 1er avril dernier, que les enquêtes préliminaires ont permis de révéler les parties qui supervisent « les pages suspectes » ayant publié, sur les réseaux sociaux, des captures de conversation fuitées des enquêtes en cours sur l’affaire de complot contre la sûreté intérieure.
Dans une déclaration, la porte-parole a précisé que les enquêtes menées ont permis également d’identifier les personnes ayant fourni ces captures aux administrateurs de ces pages Facebook, ajoutant « qu’il s’agit d’une atteinte aux institutions de l’Etat et d’une tentative visant à nuire aux relations diplomatiques de la Tunisie ».