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Activités de plus en plus suspectes du Groupe Castel, avec des malversations, l’alimentation des guerres sur le continent noir et une évasion fiscale
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La carrière politique d’Elyès Fakhfakh entachée de soupçons de conflit d’intérêts et de corruption en lien avec un marché public
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Le Groupe Castel a profité du décès de Bousbiaa pour acheter ses actions et devenir le principal actionnaire (63%) de la SFBT
TUNIS – UNIVERSNEWS – Les bouleversements étaient attendus, au sein de la Société tunisienne de fabrication de boissons de Tunisie (SFBT), après le décès de Hamadi Bousbiaa qui était, de son vivant, une barrière contre les tentatives d’hégémonie du Groupe Castel qui a profité de son décès pour acheter ses actions et devenir le principal actionnaire (63%) dans la société, depuis le mois de mai dernier.
Le décès de Bousbiaa a permis à ce groupe qui gère de nombreuses entreprises viticoles, surtout en Afrique et qui occupe le 3ème poste mondial à ce niveau, de s’adonner aux basses œuvres qui lui sont attribuées dans le monde. C’est que ses activités sont de plus en plus suspectes, avec des malversations, l’alimentation des guerres sur le continent noir et une évasion fiscale avérée, à tel point que le Groupe a fui la France, pour s’installer en Suisse.
Des médias du monde entier avaient relaté en 2021 les liens sulfureux entre des filiales du Groupe Castel et des groupes rebelles dans différents pays d’Afrique au premier rang desquels le Centrafrique. L’ONG The Sentry, spécialisée dans la traque de la corruption en Afrique met en cause des accords entre une filiale du groupe et des rebelles locaux pour assurer la sécurité de champs de canne à sucre et son usine sucrière.
Après Bousbiaa, la SFBT a « nommé » Gilles Marignac en tant que président du conseil d’administration, Gil Martignac qui est le nouvel homme fort de la société. Diplômé de l’INSEEC Business school à Paris et de l’université Roosevelt à Chicago, il est parmi les hommes clés du groupe Castel, actionnaire de référence du brasseur. Mais elle a vite fait, de chercher des couvertures, pour le remplacer par Mustapha Abdelmoula, au cours de sa dernière assemblée générale, et qui est lui-même, remplacé par notre valeureux ancien chef du gouvernement Elyès Fakhfakh, sous le règne d’Ennahdha. Ce dernier est un binational franco-tunisien, il est titulaire d’un diplôme en ingénierie de l’École nationale d’ingénieurs de Sfax et d’un diplôme d’études approfondies à l’Institut national des sciences appliquées de Lyon, de même qu’un master en management obtenu à Paris.
Toutefois, la carrière politique d’Elyès Fakhfakh était entachée de soupçons de conflit d’intérêts et de corruption en lien avec un marché public décroché auprès de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) par un groupement d’entreprises dans lequel il est actionnaire.
Le pôle judiciaire économique et financier avait abandonné, quand même, les poursuites engagées, après l’ouverture d’une instruction et a auditionné Fakhfakh en janvier 2021, soit six mois après qu’une commission d’enquête parlementaire – créée à l’occasion – a conclu que les présomptions de corruption qui pèsent sur la personne d’Elyes Fakhfakh étaient bien fondées.
EN OUTRE C’EST SOUS SA RESPONSABILITÉ AU MINISTÈRE DES FINANCES QUE LES MILLIONS DE DINARS DE COMPENSATION AUX AMNISTIÉS D’ENNAHDHA ONT ÉTÉ SERVIS.
Fakhfakh était connu par son allégeance à sa patrie d’accueil, plus que celui natal, en servant les intérêts de la France, là où il est passé… et la nomination au poste de directeur général de la SFBT n’est que la confirmation de cet état de fait… et donne l’impression qu’elle est une récompense pour services rendus.
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