TUNIS – UNIVERSNEWS – « L’économie tunisienne peine encore à retrouver un nouvel élan pour construire un nouveau cycle de croissance », selon une étude de PBR Rating sur les risques macroéconomiques et sectoriels en Tunisie. Il en ressort également que le secteur privé ainsi que la situation financière de l’Etat central ne permettent pas d’envisager une reprise économique pérenne et significative sans réformes structurelles majeures. « Au-delà des mesures discutées avec les partenaires internationaux, dans le cadre du soutien des finances publiques et de l’équilibre budgétaire (avec un déficit budgétaire estimé à 5.5%, dans le cadre de la loi de finance 2023), le pays a besoin de réformes économiques majeures ayant un impact significatif sur les problématiques cruciales de développement en Tunisie. », précise l’étude.
L’étude a en outre souligné que les difficultés macroéconomiques tunisiennes (inflation moyenne estimée à 9.8% sur l’exercice 2023, déficit commercial estimé à 22.4 TND MD sur l’exercice 2023, etc…), expriment, en grande part, le coût de l’inaction et de la non-réforme.
Pour dépasser ces difficultés, l’étude propose une réflexion profonde doit être menée sur le rôle de l’Etat central, face au déséquilibre structurel, entre prérogatives d’une part, et ressources d’autres part. » La viabilité de la couverture étatique, en matière d’activités économiques et d’interventions sociales, ne peut se décréter simplement par décision ou vision stratégique, mais également par les moyens mis à disposition ; un service étatique fort, qui soit à la fois réel et efficace. »
Selon l’étude, la cartographie sectorielle démontre d’importantes potentialités pour l’économie tunisienne. Les industries manufacturières représentent un vivier conséquent de création de valeur et d’emplois (notamment pour les activités textiles, mécaniques et électroniques), au regard des nouvelles orientations mondiales en matière de relocalisation, de redéploiement technologique et de compétitivité hors prix. Faute de relance par la dynamisation du secteur local de la construction classique, les industries des matériaux de construction bénéficient d’un rebond de la demande libyenne ainsi que des besoins de réaménagement des unités hôtelières, pour lesquelles la saison touristique s’annonce prometteuse, avec en ligne de mire, le dépassement des réalisations de l’exercice 2019.
L’étude a ajouté que les activités de recyclage et valorisation, de production d’énergies vertes, de transformations chimiques sont autant de gisement de création de richesses, en attente de l’adaptation de leurs cadres réglementaires (administratifs et juridiques).