Tawfik Bourgou
- Les treize dernières années sont les pires de l’histoire du pays depuis 1881
-
La destruction de la Tunisie par l’islam politique aidé par Washington, par le Qatar et la Turquie est un livre noir que les Tunisiens lisent chaque jour
-
La génération de l’indépendance a construit ce que ceux de 2011 et de la vertigineuse ont méthodiquement détruit
- Près d’un million d’enfants ont quitté les bancs de l’école, en même temps les ONG importent les enfants des autres et créent des écoles, des crèches, une police et une justice parallèles
-
La Tunisie sous la férule d’un président provisoire et d’un frériste est devenue un pays exportateur du terrorisme
-
Des cours payés par l’émirat gazier du Qatar, prodigués par deux des pires fossoyeurs de la Tunisie Marzouki et Chahed.
TUNIS – UNIVERSNEWS – 156 mois depuis 2011 et autant de clous dans le cercueil d’une immense imposture, une faribole vide, qui a détruit la Tunisie. Certes les régimes de Bourguiba et de Ben Ali n’étaient pas parfaits, ni exemplaires, ni même vertueux, mais comparés à ceux qui leur ont succédé sous la férule de l’islam politique, sous ses deux versions, choisi par les maitres des ingérences dites « démocratiques » secondé par une gauche tunisienne, les deux régimes entre 1956 et 2011 apparaissent aujourd’hui bien supérieurs. Il suffit de comparer. Nul besoin d’être politologue.
Avant la pseudo « révolution », la Tunisie a vécu dans une relative paix extérieure, dans le cadre d’un Etat imparfait, tatillon, injuste, même confisqué, mais supérieur à la partitocratie islamiste mafieuse et médiocre qui a éradiqué l’espoir, appauvri le pays et réduit en cendre ce qui a été construit par les pères fondateurs, dont certains anonymes, fonctionnaires et bâtisseurs sans noms de la période qui a succédé à l’indépendance.
Majoritairement ils n’étaient ni du PSD, ni RCD, parmi eux certains étaient mes maitres et mes professeurs, je leur dois ma formation initiale.
Certains d’entre-deux, me lisent avec assiduité. Je sais ce que je leur dois. Ils sont partis à la retraite anonymement, certains nous ont quitté. Certains étaient bénévoles dans leurs tâches, tel le directeur de mon école primaire qui organisait gratuitement des cours pour ceux qui en avaient besoin. Mais ça c’était avant la révolution et avant le syndicat de l’enseignement.
Oui, la Tunisie de ce temps a été, est toujours supérieure à la médiocre copie déliquescente dite révolutionnaire, celle d’un immense mensonge sponsorisé par Freedom House et la multitude des ONG étrangères venues détruire le pays et le faire envahir par des populations étrangères.
La génération de l’indépendance a construit ce que ceux de 2011 et de la vertigineuse ont méthodiquement détruit. Ces derniers, ceux de Ghannouchi d’Ennahdha et de la multitude partitocratie mafieuse ont dilapidé en quelques mois ce qui a été construit en deux générations, soit plus de soixante ans.
Les treize dernières années sont les pires de l’histoire du pays depuis 1881. Ces années ont démoli la souveraineté du pays. D’abord livré au microscopique Qatar, qui revient ces derniers jours via son fonds d’investissement à la Kasbah, après avoir implanté le centre du funeste Qaradhawi, prédicateur de l’OTAN et théoricien de la destruction de la Syrie et de la Tunisie. Livré ensuite aux ONG qui ont semé la graine d’une future guerre inter-ethnique dans un pays qui a été homogène jusqu’en 2011.
Aucun chiffre, aucun agrégat économique, aucune moyenne, n’a été positif au bout de treize années. Rien.
Depuis le doublement des effectifs de la fonction publique, en passant par le pillage organisé de la moindre richesse nationale. A la nuée de sauterelles, rien n’a résisté, tout a été dilapidé en quelques mois, une curée. Près d’un million d’enfants ont quitté les bancs de l’école en treize ans sans l’enseignement élémentaire, 30% l’ont quittée pour des raisons économiques. En même temps les ONG importent les enfants des autres et créent des écoles parallèles, des crèches parallèles, une police parallèle et une justice parallèle ; en somme une société parallèle à l’entité nationale.
La destruction de la Tunisie par l’islam politique aidé par Washington, par le Qatar et la Turquie est un livre noir que les tunisiens lisent chaque jour en faisant la queue pour peu, en voyant leurs frontières violées par de nouveaux occupants qui envahissent le pays par milliers.
Le livre noir de l’ingérence dite « démocratique » a fait de la Tunisie, sous la férule d’un président provisoire et d’un frériste, un pays exportateur du terrorisme, une Tunisie qui organise un congrès des amis de la Syrie, en réalité le congrès des amis des frères musulmans syriens et autres djihadistes de 53 nationalités mis en régiments par des puissances restées dans l’ombre (Etats-Unis, Royaume Uni) pour aller tuer et violer en Syrie.
Treize années d’un livre noir qui sans honte ni vergogne, forment l’ossature d’un enseignement commis à Harvard, dans des cours payés par l’émirat gazier du Qatar, prodigués par deux des pires fossoyeurs de la Tunisie Marzouki et Chahed.
Au regard de leurs bilan respectifs on peut s’interroger sur le fond de ce qu’ils enseignent.
Mais quand on voit ce qu’est devenu Harvard, une antichambre du wokisme et de l’afrocentrisme, quand on voit les errements de son ex-présidente aujourd’hui démissionnaire, on comprend comment la pire œuvre de démolition, le pire échec de transition peut être enseigné comme une expérience innovante aux « happy few » de Boston qui payent des fortunes pour écouter deux impostures intellectuelles raconter un mensonge auquel a participé l’administration Obama secondée par un micro-émirat gazier en faveur d’une idéologie moyenâgeuse déguisée en révolution démocratique.
Si ce n’est le tragique sombre que vit la Tunisie on en rigolerait.
T.B.
Politologue