TUNIS – UNIVERSNEWS (Justice) – La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, est une nouvelle fois sous mandat de dépôt, après son audition, aujourd’hui, jeudi 1er février 2024, à la suite d’une plainte déposée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) de Farouk Bouasker. C’est ce qu’a confirmé Karim Krifa, membre du comité de défense, lors d’un point presse après la sortie des avocats du bureau du juge d’instruction. Il a ajouté que Moussi avait été informée hier qu’elle serait jugée aujourd’hui, ce qui constitue une violation flagrante de la loi.
Il a souligné que le mandat de dépôt a été délivrée en présence des agents, ce qui est contraire à la loi, car personne ne doit être présent dans le bureau du juge d’instruction, à l’exception des avocats et du juge lui-même. Il a déclaré que Moussi « a refusé de quitter le bureau d’enquête et a décidé d’y rester à ce moment-là, car elle commençait à ressentir une menace sérieuse de se débarrasser d’elle », notant qu’après avoir demandé une vérification de son état de santé, qui était mauvais, un médecin a été dépêché par le ministère de l’Intérieur que le juge d’instruction n’en soit informé.
Me Krifa a expliqué que «le juge d’instruction a rédigé un procès-verbal indiquant que Moussi a refusé de signer, s’est abstenu de répondre et de recevoir les premiers secours sans aucune raison», soulignant que cela ne s’est pas produit, « ce qui a nécessité la présence du bâtonnier des avocats, du président de la section régionale de l’Ordre des avocats de Tunis et des représentants de l’Union nationale des femmes tunisiennes (UNFT)» et d’autres en raison du désaccord qui a eu lieu entre le juge d’instruction et le comité de défense.