TUNIS – UNIVERSNEWS (EDITO) – Rien ne semble pouvoir arrêter la frénésie de l’entité sioniste et, surtout, son premier ministre Benyamin Netanyahu qui continue son carnage, faisant-fi de toutes les mises en garde et des signaux d’alerte… Et, aujourd’hui, encore, voilà qu’un nouveau massacre est en train d’être commis à Rafah, la énième œuvre dévastatrice de ceux qui se prévalent d’être les descendants des victimes de l’holocauste… alors qu’ils sont en train de commettre pire, sans distinction entre enfants, femmes et personnes âgées… avec, même, les survivants acculés à manger de l’herbe pour se nourrir !!!
Le monde s’attendait au massacre annoncé cyniquement par les dirigeants de l’entité sioniste décidés, après avoir parqué plus d’un million de personne dans la ville de Rafah assiégée… Malheureusement, les menaces fusent de partout, alors que les actes n’ont pas suivi, et la soldatesque de Tsahal n’a pas trouvé de force de dissuasion, ni militaire, ni politique, pour les empêcher de réaliser ce qu’ils avaient prévu.
A Tel Aviv, les justifications avancées ne sont que de faibles prétextes pour mettre en œuvre un plan qui va au-delà du démantèlement du Hamas. Nul doute que parler de ce mouvement de l’islam politique soulève plus d’une question concernant «l’absence» de ses dirigeants et leur longue absence des terrains et des médias, préférant la chaleur des luxueux hôtels de Doha et d’Istanbul.
Ce qui se passe depuis des mois nous oblige à réfléchir sur les secrets du « déluge d’Al-Aqsa », qui a surpris tout le monde, est devenu le centre de l’attention de tous et a imposé de nouvelles données.
Comme les guerres surviennent souvent pour défendre certains territoires, principes ou idéologies, leur fin crée toujours une situation différente de celle qui a précédé, et il est souvent difficile pour celui qui a initié la déclaration de guerre d’en annoncer la fin.
Des questions se posent avec acuité concernant les secrets de « la léthargie et la passivité » qui a frappé les agences de surveillance israéliennes le 7 octobre et a permis aux combattants du Hamas de pénétrer à 40 kilomètres dans les territoires occupés par l’entité sioniste, mais aussi sur le personnage de Yahia Sinwar et sur l’étendue de la cohésion de « l’axe de la résistance ». Cependant, les questions les plus brûlantes tournent autour de la nouvelle configuration à Gaza et en Palestine, après la fin de l’agression sioniste qui prend de plus en plus d’ampleur, avec des tentatives pour impliquer d’autres pays arabes de la région!!??
La logique et le cours des événements sur le terrain exigent de reconnaître que la victoire militaire sera en faveur d’Israël et que les conséquences pourraient être pires qu’avant le 7 octobre.
La ville de Gaza a été complètement détruite, ce qui signifie que ceux de ses habitants restés en vie rencontreront des difficultés en matière de logement, d’études et de services de santé. Autrement dit, la bande de Gaza est devenue une zone dans laquelle il est difficile, pour ne pas dire impossible, de vivre…!!! Cela implique que quitter Gaza, volontairement ou par la force, est devenue la seule option pour les survivants.
Le résultat coïncide avec un plan vieux de plusieurs années, à savoir le déplacement de la population de Gaza vers le désert du Sinaï. Chacun sait que les infrastructures ont été préparées sous le règne de Mohamed Morsi en Égypte et qu’Abdelfattah Sissi pourrait adhérer à cette orientation si on répond favorablement à certaines de ses demandes financières.
Avec « The day after » (le jour d’après) pour Gaza… les répercussions seront pires pour le peuple palestinien, ainsi que pour le Liban qui souffre d’une situation économique qui se détériore de plus en plus, mais aussi pour la Syrie, et bref, pour tous la plupart des pays arabes, même si les degrés diffèrent.
L’engagement du Hamas dans le « déluge d’Al-Aqsa » pourrait bien être le dernier épisode… et le plus dramatique, de la série du «Printemps arabe», dont les événements n’ont conduit qu’à une déchéance supplémentaire du monde arabe à tous les niveaux et à la fin de toutes les nobles causes.
MUSTAPHA MACHAT
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