TUNIS – UNIVERSNEWS (Sports) – Un grand mystère entoure la volonté de certains de soumettre leurs candidatures pour l’élection du nouveau bureau de la Fédération tunisienne de football (FTF), surtout que la donne a changé et que ceux qui planifiaient pour prendre la place de Wadi El Jari, afin de poursuivre la même politique, ont été dissuadés par de nouvelles règles de jeu qui ne vont pas de pair avec ce qu’ils étaient en train de manigancer.
Maintenant, l’affaire dépasse la simple appartenance à une structure sportive et touche à des enjeux politiques et financiers qui ne sont pas cachés à tous. De plus, le bureau fédéral qui émergera des élections du 9 mars 2024 sera concerné par une des tâches les plus importantes du football tunisien, celle de démêler l’écheveau tissé par l’ancien président de la FTF, pour établir une domination indiscutée et indiscutable, au cours de l’étape qui a débuté en 2011 et s’est poursuivie, jusqu’à fin 2023.
En parallèle, le pouvoir politique suit de près les préparatifs de l’élection du bureau fédéral et il semble clair qu’il a l’intention d’influencer le cours des choses, sachant que, de tous temps, le sport a été utilisé en Tunisie, surtout ces dernières années, comme tremplin pour une carrière politique et qu’il est difficile d’éliminer du jour au lendemain le chevauchement entre les deux domaines.
La volonté de rompre avec le passé exige un examen minutieux des dossiers des candidats, car la proximité avec le mouvement Ennahdha ou les doutes sur le manque de crédibilité financière suffisent pour évaporer leurs chances, en plus du fait que la dernière campagne ciblant les hommes d’affaires a fait que certains d’entre eux ont même abandonné l’idée de se présenter, afin de ne pas courir le risque de se retrouver sous le feu de la rampe.
Ceux qui envisagent de se porter candidats au bureau fédéral de football, doivent savoir « négocier » avec les calculs complexes pour satisfaire les « grands » clubs et les contradictions entre eux ont accru la complexité des choses, de sorte qu’on ne parle, actuellement que de deux listes dirigées, l’une par Jalal Tekaya et l’autre par Maher Ben Issa, à quelques heures du bouclage des délais des candidatures…
Malheureusement pour eux, ils sont « suspectés d’être proches du mouvement islamiste Ennahdha », le premier en ayant été conseiller de Tarek Dhiab, alors ministre des Sports du gouvernement islamiste, alors que le second est accusé d’avoir des contacts très rapprochés avec le chef de la nébuleuse islamiste, Rached Ghannouchi… avec deux autres potentiels aspirants qui sont aux aguets, à savoir Ali Hafsi et Mehrez Boussayene… mais beaucoup ont leur mot à dire concernant la clarté de leurs intentions, puisque l’un était un dirigeant de Nidâa Tounès alors que le second avait été un candidat malheureux de la présidentielle de 2014 !!!
Certes, les prochaines heures sont cruciales, mais, il faut compter avec certaines informations qui circulent à propos de la possibilité de reporter les élections du bureau fédéral pour après le 9 mars.