TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – Les Libyens ont, enfin, pu se réunir en Tunisie, pour définir les contours de l’avenir politique en Libye et mettre fin à la période de doute qui a prévalu, dernièrement, avec les réticences du gouvernement de Dbeïbah, de céder la place aux nouvelles exigences et laisser la place à un autre gouvernement impartial, afin de préparer les futures élections. Ces révélations ont été faites par le site libyen « Al Wassat »… ce qui marque la fin de l’ère Dbeibah à la tête du pouvoir à Tripoli.
Des pêcheurs en eaux troubles ont tenté de semer le doute sur le déroulement de cette réunion en Tunisie. Même l’expert en politique libyenne, Ghazi Moualla l’a bien indiqué sur une radio privée, affirmant que les autorités tunisiennes ont refusé de donner leur aval à la cette réunion, alors que ce n’en est rien.
Clôturant ce débat, le député de Zentan, Abdesselam Nassya, a indiqué, hier mercredi, que « plus de « 120 membres » issus de l’Assemblée des députés et du Conseil supérieur de l’Etat libyens ont tenu une réunion qui a abouti à un accord en huit points pour sortir leur pays de la crise dans laquelle il se débat, actuellement avec un pouvoir bicéphale, ce qui doit mettre fin à l’ère Dbeïbah
Voici les principaux points de l’accord :
1) Renouvellement de l’engagement envers les lois électorales n° « 27 » et « 28 » de 2023 qui ont été réalisées dans le cadre du Comité « 6+6 » et rendues publiques par la Chambre des députés.
2) Formation d’un nouveau gouvernement national qui sera chargé d’organiser les élections, conformément aux articles 86 et 90 des lois électorales.
3) Nécessité de respecter la souveraineté libyenne du processus politique, et le nouveau Premier ministre sera choisi à travers un mécanisme transparent et équitable basé sur la feuille de route présentée par le comité « 6+6 », en accord entre les deux conseils, et sous les auspices de la mission de l’ONU.
4) Appel à la Haute Commission électorale nationale pour commencer à mettre en œuvre les lois électorales et lui demander d’annoncer la date de la tenue des élections.
5) Confirmation des risques soulevés dans le rapport de la Banque centrale sur l’ampleur de l’inflation des dépenses sur les questions de soutien et de dépenses, et de financement de sources inconnues, et la nécessité de former une commission d’enquête sur cette situation.
6) Nécessité d’établir des contrôles et une législation contraignants pour le prochain gouvernement, garantissant la lutte contre la centralisation, soutenant les unités locales et les allocations directes aux municipalités et aux gouvernorats.
7) Un comité de suivi sera formé parmi les membres des deux conseils pour entreprendre une communication locale et internationale dans le but de mettre en œuvre les résultats convenus, à condition que le comité soumette son premier rapport aux membres des deux conseils dans un délai d’un mois.