TUNIS – UN/Agences – L’Arabie saoudite et l’Iran ont convenu de rétablir des relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades, ont annoncé les deux pays vendredi dans un communiqué relayé par l’agence de presse saoudienne SPA. Les deux pays ont aussi convenu de respecter mutuellement leur souveraineté et de ne pas interférer dans leurs affaires intérieures respectives. Cette réconciliation ne devrait pas faire plaisir à l’Oncle Sam qui se nourrit des conflits qu’il orchestre à travers le monde.
Cette réconciliation intervient à l’issue de pourparlers, et les deux pays ont convenu de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir les ambassades et représentations (diplomatiques) dans un délai maximum de deux mois.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Iran et de l’Arabie saoudite « se rencontrent pour mettre en œuvre cette décision et prendre les dispositions nécessaires pour l’échange des ambassadeurs », selon un communiqué.
L’Irak a accueilli, à partir d’avril 2021, une série de réunions entre responsables de la sécurité des deux puissances rivales pour rapprocher les deux pays. D’ailleurs, l’Iran et l’Arabie saoudite ont « remercié la République d’Irak et le Sultanat d’Oman d’avoir accueilli des pourparlers entre les deux parties en 2021 et 2022, ainsi que les dirigeants et le gouvernement de la République populaire de Chine pour avoir accueilli et soutenu les pourparlers menés dans ce pays ».
Pékin avait signé en 2021 un vaste accord stratégique sur 25 ans avec Téhéran dans des domaines aussi variés que l’énergie, la sécurité, les infrastructures et les communications.
« Les trois pays (Iran, Arabie saoudite, Chine) déclarent leur ferme volonté de déployer tous les efforts pour renforcer la paix et la sécurité régionales et internationales », a indiqué le communiqué conjoint publié vendredi.
L’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite avaient rompu leurs liens il y a plus de sept ans, après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants dans la République islamique. D’autres pays du Golfe parmi lesquels les Emirats arabes unis, le Koweït et le Bahreïn avaient par la suite réduit leurs liens diplomatiques avec Téhéran pour soutenir Ryad.