« On doit créer de la richesse et atteindre un taux de croissance de plus de 5% pendant les cinq années à venir », a annoncé, ce matin sur les ondes d’Express FM, Abdelkader Boudriga, président du Cercle des Financiers Tunisiens.
Ainsi, Abdelkader Boudriga a estimé que la réinstauration de la confiance entre l’Etat et les acteurs économiques représente un défi majeur pour la Tunisie, affirmant que les réformes n’auront pas d’impact en raison du mode de fonctionnement de l’économie nationale.
Et de préciser qu’un nouveau mode de développement signifie une révision des politiques publiques et non-pas, seulement, l’instauration de réformes, expliquant que le financement d’une économie ayant un taux de croissance de 2% à travers des prêts étrangers à des taux d’intérêts à 10% ou même 12% est dangereux. Ce qui peut provoquer une pression au niveau du dinar tunisien. « Même en cas d’accord avec le FMI, la Tunisie obtiendra des crédits à un taux de 10%. D’ailleurs, tous les indicateurs affirment que les prêts ne seront pas soutenables », a-t-il souligné.
Et d’ajouter qu’en cas d’intervention de la Banque Mondiale, l’Etat devrait envisager une hausse de l’inflation et des salaires, et non pas des crédits aux particuliers.
En ce sens, M. Boudriga a estimé que toutes les lois de finances n’intègrent aucune prévision sur la création d’emplois et de richesse. Même celle de 2022 a maintenu la même démarche. « Le programme de réformes doit s’inscrire dans le cadre d’une reconstruction de l’économie et non-pas atteindre un taux de croissance de 3% et baisser le déficit budgétaire », a-t-il déclaré.
En conclusion, le président du Cercle des Financiers Tunisiens a déclaré qu’en Tunisie, on n’a besoin ni d’argent ni de ressources, mais plutôt de nouveaux modèles.
I.Z.