TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF – Rédaction) – La rentrée scolaire demeure un vrai casse-tête pour les ménages tunisiens devant la cherté de la vie et la difficulté de plusieurs familles à couvrir leurs charges du quotidien suite à la détérioration de leurs pouvoirs d’achat. D’ailleurs, quelques jours seulement nous séparent de la rentrée scolaire, initialement fixée pour le 16 septembre prochain, mais il semble que la tâche devient beaucoup plus difficile qu’avant, notamment pour les catégories sociales à revenu moyen ou limité.
Dans une déclaration ce mercredi 21 août 2024 à Universnews, le président de l’Association des parents et des élèves, Ridha Zahrouni a annoncé que les prix des fournitures scolaires, à l’instar de tous les autres produits, connaitront certainement une augmentation remarquable cette année, portée à titre principal par l’inflation qui tend à augmenter d’une année à l’autre. Et de souligner que même si les prix demeurent stables, ceux des fournitures scolaires seront considérés très chers par les familles tunisiennes suite à la dégradation de leurs pouvoirs d’achat.
Ridha Zahrouni a également expliqué la hausse des prix des fournitures solaires par le coût élevé de certains produits importés et la cherté de la vie en général et cela a un coût sur ce que peuvent offrir les familles tunisiennes à leurs enfants mais aussi sur les résultats scolaires : « Aujourd’hui, les gens qui ont de l’argent ont plus de chance d’avoir de bons résultats scolaires que ceux qui ne l’ont pas surtout que les charges scolaires s’étalent sur toute l’année y compris celle allouées aux cours particuliers », a-t-il dit.
A cet égard, le président de l’Association des parents et des élèves a appelé les familles tunisiennes à rationaliser les dépenses scolaires et à ne pas alourdir la charge, faisant remarquer que la réforme du système de l’éducation et de l’enseignement tunisien devrait se baser, principalement, sur la gratuité de l’enseignement public et le respect de l’égalité des chances entre les différentes catégories sociales, a-t-il encore dit.
Il appelé en outre à instaurer un équilibre entre l’offre et la demande, appelant, d’un côté, l’enseignant à ne pas exiger des fournitures scolaires de marque particulière et à un coût très élevé et, d’un autre côté, les parents à éviter le gaspillage en achetant des produits de haut de gamme et importés : « Les familles tout comme le cadre éducatif doivent témoigner d’une grande conscience et rationnaliser les dépenses de scolarisation non seulement lors de la rentrée scolaire mais sur toute l’année », a-t-il précisé.
Comme solution, le président de l’Association des parents et des élèves a appelé à la création des associations pour les parents dans tous les niveaux scolaires, du primaire au secondaire, dans l’objectif de renforcer les liens entre l’école et les parents et de discuter de l’ensemble des problèmes et difficultés auxquelles fait face l’école tunisienne aujourd’hui, en vue de trouver les solutions les plus adéquates et de protéger le pouvoir d’achat des familles tunisiennes et l’élève de l’échec scolaire : « La rationalisation des dépenses de scolarisation est toute une mentalité qui nécessite beaucoup de travail et de discussions entre les différentes parties prenantes », a-t-il estimé.
Selon lui, avoir une vision claire est essentiel pour la réforme de la réforme du système de l’éducation et de l’enseignement.
Il convient de rappeler à ce propos que le président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC), Lotfi Riahi a récemment déclaré, dans un entretien récent avec Universnews que le coût de la rentrée scolaire va dépasser 700 dinars pour un élève de primaire (vêtement, tablier, cartable, livres, fournitures scolaires, etc.), tout en se basant sur une hausse de 10 à 20% par rapport à la rentrée scolaire 2023/2024.
Pour un élève du secondaire, le coût de la rentrée scolaire pourrait atteindre 800 dinars, soit 100 dinars supplémentaire de plus par rapport au coût d’un élève au primaire.