TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Une responsable de la Commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF) a été arrêtée et d’autres ont été entendus, et ce n’est que le début de toute une guerre déclarée contre les financements étrangers reçus au titre des libertés civiles et syndicales.
Il s’agit plutôt de la secrétaire générale de ladite commission qui a été arrêtée après que le parquet près le pôle judiciaire économique et financier ait ordonné aux agents de l’unité centrale de lutte contre les crimes financiers complexes de la Garde nationale de l’Aouina, sa mise en détention et ce, suite à des opérations de perquisition et de saisie menées par une équipe conjointe de la Garde nationale et de l’unité de lutte contre les fraudes fiscales dans l’un des bureaux administratifs de la CTAF. Nous avons appris que la secrétaire générale de la commission des analyses financières a été libérée, par la suite.
Lors de sa rencontre avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, le président de la République a accusé la Commission d’analyse financière de négligence dans l’exercice de ses fonctions, pointant de doigt le fait que de nombreuses associations continuent de recevoir des sommes colossales de l’argent étranger destinées à des fins politiques suspectes au titre des libertés syndicales et des activités civiles.
En termes de chiffres, une des associations a obtenu, à compter du 28 du mois précédent, un montant 9.579.908,300 Dinars et une autre a reçu un montant égal à 255.512,250 Dinars, et il existe de nombreux autres exemples.
Ce qui suscite la controverse, c’est que ces fuites de fonds interviennent, plus de deux ans après la déclaration de la guerre aux fonds étrangers suspects, laquelle avait déjà conduit à la confiscation des fonds de plusieurs associations terroristes affiliées au mouvement Ennahdha et à l’arrestation de ses dirigeants. A cela s’ajoute la campagne d’arrestations qui a visé les associations de l’Union européenne impliquées dans le crime de sédentarisation des Africains. Malgré cela, le désastre continu et les fonds étrangers continuent d’affluer facilement vers la Tunisie. Qui est responsable ?
Malheureusement, le Parlement a pris trop de retard pour adopter une loi criminalisant le financement étranger et amender le décret-loi n°2011-88 du 24 septembre 2011, portant organisation des associations pour des raisons mystérieuses….
Il convient de noter que les prochains jours connaitront une campagne massive d’arrestations, alors que les autorités s’orientent vers l’ouverture d’une enquête au sujet des soupçons de blanchiment d’argent et de réception de fonds par des associations et organisations étrangères dans l’objectif de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Tunisie.