TUNIS – UNIVERSNEWS – Triste anniversaire que les Tunisiens commémorent, aujourd’hui… celui de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, un certain 6 février 2013, une date charnière qui restera gravée à jamais dans la mémoire, dans l’inconscient collectif de tous les Tunisiens.
Dix ans après cet ignoble crime, il semble que certaines parties jouent sur le phénomène de l’oubli, afin que les instigateurs, les commanditaires et, même, les auteurs bénéficient de l’impunité dont ils bénéficient, jusqu’à aujourd’hui !!!
Pourtant, ce n’est pas d’un simple fait divers de tous les jours qu’il s’agit… pace que c’est un crime politique, ourdi –et personne ne peut nous démentir- par la nébuleuse islamiste qu’il gênait dans ses plans machiavéliques, par son aura, le dévoilement des mensonges de cette pieuvre malfaisante, ainsi que son sens du discernement.
C’était vraiment le choc, lorsque les Tunisiens avaient appris la triste nouvelle de l’assassinat du leader de la gauche tunisienne, Chokri Belaïd, abattu par balles à bout portant au pied de son immeuble à El Menzah VI.
Victime d’un lâche et vile acte d’assassinat, les interrogations ne finissent plus de tarauder l’esprit des Tunisiens déjà ensorcelé par un paysage politique émaillé de scènes de pugilat politique relevant du jamais vu, du jamais entendu. 10 ans après, soit 3650 jours, se sont écoulés sans que la vérité ne soit mise à jour, et ce n’est pas par manque de preuves… mais, seulement, parce qu’on en a voulu ainsi !!!.
Dix ans après, ses sympathisants inflexibles, se rassemblent sans cesse ni répit, devant le siège du ministère de l’Intérieur pour demander la vérité. Leurs rassemblements se comptent par centaines. La famille du martyr ainsi que l’opposition sont toujours unanimes à pointer du doigt, Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, d’être directement impliqué à leurs yeux dans l’assassinat.
Le comité de défense en charge du suivi de l’assassinat de Belaïd et de Brahmi, ne cesse de se prévaloir des faits, de batailler au moyen de preuves, de données et de documents pour secouer l’intime conviction d’un juge qui semble plutôt faire figure de fin trapéziste, maniant habilement et à sa guise, le fastidieux moyen dilatoire.
Face à un procès interminable, à une procédure inépuisable, les plaideurs, le comité de défense, ont changé de stratégie, de tactique. L’heure est grave. Ils ont décidé de hausser la barre, de durcir le ton, s’adresser tout court à l’opinion publique internationale.